(( rp libre )) coronaqui ?

si la plupart des étudiants sont partis au spring break, elle a choisi de faire l'impasse sur le mexique pour sa propre santé. si certains semblent s'être assez curieusement vite remis des séquelles de l'accident de métro, soojin sait qu'elle ne pourra pas profiter des lieux comme elle le voudrait sans prendre de risques. exit la plongée dans les cenotes et la randonnée, l'intrépide choisit la ville et son climat de crainte. les gens se tiennent à l'écart les uns des autres, l'étau se resserre, et elle ne serait pas étonnée, avec l'épidémie du covid-19, d'apprendre d'ici peu que le pays va entrer en confinement comme de nombreux pays en europe. ce matin, elle avait eu sa mère au téléphone, à paris. confinée dans son appartement avec son nouveau mari, pour sa propre sécurité et pour celle des autres, aussi. elle ne sait pas quand elle la reverra. pas dans les prochains mois, à coup sûr. mais soojin, elle s'empêche pas de vivre. son sac sur l'épaule, elle marche dans la rue aux abords d'un parc, pour rejoindre une épicerie asiatique où elle aime acheter quelques produits. moyen comme un autre, parfois, de la guérir du mal du pays. quand, malheur, la poupée se racle la gorge. c'est discret, c'est léger, mais ça suffit à attirer l'attention d'un homme qui passe à côté. "hey la chinoise, vous devriez pas être enfermés ? c'est votre faute si on a ce virus à la con !" interdite, la brune ralentit et pivote. « pardon ? » haussement de sourcil et mains sur les hanches, elle tremble pas, la brune, quand l'homme approche. "et en plus elle comprend pas. allooo, ping pong, faut pas venir ici si toi pas comprendre moi, le bol de riz !" la gifle siffle. vite. trop vite. parce que la seconde suivante, c'est son poing, que lève l'énergumène. et, réflexe assez débile, au lieu de se dégager.. soojin ferme ses grands yeux noirs en brandissant ses mains devant elle.


#rplibre

Une envie de cuisiner, d'une connerie, d'un livre reçu à cause d'une mauvaise adresse. Un mauvais chiffre, et le livreur me l'a remis. Ça fera passer le temps. Sort faire quelques courses, s'arrête dans une épicerie asiatique, seulement parce que depuis quelques mois maintenant, le gérant me connaît. C'est bête, mais il vends des épices que je ne trouve nul part ailleurs et que je met désormais partout. Un écouteur dans l'oreille, attrape quelques produits. "hey la chinoise, vous devriez pas être enfermés ? c'est votre faute si on a ce virus à la con !" souris, amusée de la connerie humaine, surtout. Tu sais, on s'ignore depuis des décennies, on voit pas le monde autour de soi, jamais. Notre nombril, c'est la seule chose qui nous semble intéressant. Puis, quand un malheur arrive aux portes du ventre du monsieur, il faut qu'il rejette la faute sur quelqu'un. Curiosité malsaine, je ressens ce besoin de lui montrer qu'il est drôle, amusant, stupide dans mes yeux. Dans les yeux de qui que ce soit d'un peu plus évolué que lui-même. "et en plus elle comprend pas. allooo, ping pong, faut pas venir ici si toi pas comprendre moi, le bol de riz !" sauf que là, ce n'est plus amusant. Change de rayon, avance jusqu'à Monsieur Nombril, et le bras se lève, et le réflexe est trop présent pour être ignoré. S'avance d'un coup d'un grand pas, retient la main de l'homme, le poignet, plus précisément, et d'un technique qu'elle pensait oubliée, l'homme fini retourné, plaqué contre un des rayons, le bras dans le dos, bloqué. "Mais j'peux savoir c'que tu fais ?" et les mots trop souvent entendu, répété à longueur de journée piquent les lèvres. La vérité c'est qu'on doit tous avoir un entraînement spécifique pour pouvoir entrer dans le FBI, ces gestes qui ne s'oublient jamais, d'une carrière qui n'existe plus désormais. Goût amer qui se déverse dans la gorge rien qu'à l'idée. "Pense à toi, si tu la touches, tu risques qu'elle te morde. Et pire, tu pourrais même te transformer ! Avoir les yeux qui se plissent, les cheveux raides, te nourrir que de riz." et la prise se resserre sur l'homme, qui râle. Continue de râler, c'est qu'une mélodie à mes oreilles. L'ironie dans la voix, amusé de l'homme, simplet. Tourne les yeux vers la brune qui se tient là, et lui offre un sourire ; "Faut lui pardonner, il doit être américain." puisqu'il veut jouer sur ce genre de cliché. Serre encore la prise sur l'homme, et lui confesse ; "J't'arrête pas pour cette fois mais j'te jure que si tu remet les pieds ici, j't'enferme avec le peu de mafia chinoise qu'on a." faux, mensonge, mais ça sonne tellement comme une vérité quand ses lèvres abandonnent ces mots. Force une dernière fois sur le bras de l'homme avant de le relâcher, espérant que la sortie soit sa prochaine destination.

hj ; déso j'avais trop envie

elle a jamais été du genre à se laisser faire, soojin. du genre à fermer les yeux face au danger, d'autant plus lorsqu'elle se sent insultée. et la situation actuelle ne prête absolument pas à son calme. vraiment pas. et elle se rend compte curieusement - ou pas - qu'elle a dépassé les bornes toujours un peu tard. comme là, alors que le type la surplombe de bien deux têtes, petit gabarit qui ploie l'échine et fait juste un pas en arrière. mais.. rien. rien sinon le gémissement de l'abruti qui se retrouve placardé contre les nouilles de patate douce. ouh. et aux côtés de la corénne ? une femme, blonde, qui semble très visiblement prendre autant de plaisir que l'intrépide à voir sa "victime" - plutôt bourreau si vous voulez l'avis de soojin - serrer les dents face à la poigne de la lady. et en plus, c'est qu'elle a de l'humour ! la gamine se redresse, réprime un rire en entendant la liste de clichés qu'elle énumère. elle aime pas le racisme, soojin. sauf quand elle sent de l'ironie. Faut lui pardonner, il doit être américain. bien jouer, parce que cette fois ci, c'est un vrai rire qui franchit les lippes de l'asiatique, laquelle secoue la tête en haussant les épaules. garde ses commentaires pour elle histoire de ne pas ajouter de l'huile sur le feu. puis elle le relâche. flot d'injures qui s'amenuise à mesure que l'homme et ce qui lui reste de dignité s'éloigne sous les regards médusés vers la sortie. laisse les deux femmes au milieu des rayons. « merci pour le coup de main. sacré coup de main d'ailleurs. » parfois, elle se dit qu'elle voudrait bien prendre des cours de self-defense pour mieux se défendre comme ça, et pas juste balancer quelques claques hasardeuses çà et là. « j'aurais presque été tentée de voir ce que ça donne, un mec comme ça au milieu de la mafia chinoise. l'offre était sérieuse ? » bah quoi, a girl can dream, right ? la poupée se courbe, ramasse par terre un tube d'épices pour le tendre à sa sauveuse. « je crois que c'était à vous. »

hj : mais viens donc, avec plaisir blblbl