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ROWIE - electrify my heart

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comment une aussi petite créature pouvait sembler si menaçante et fragile à la fois ? roxane, prête à défaillir ou à t'arracher l'coeur à main nue. tu sais plus où te mettre, de base t'étais juste censé tourner dans ton lit quelques minutes avant d'replonger dans tes rêves les plus fous, là c'est un interrogatoire qu'tu subis alors que la moitié d'la ville est encore à ronfler. tu parles trop, cette grande bouche qui sort d'la merde constamment pour compenser un problème encore non diagnostiqué, on t'avait prévenu qu'il fallait parfois tourner ta langue sept fois dans ta bouche, mais là c'tait plus tendant d'le faire dans celle de roxane, à condition qu'elle s'fasse vacciner d'la rage au plus vite. tu croirais voir ses yeux reluire d'rouge, c'tait les portes de l'enfer ? mais- tu marques une pause, t'assurant qu'elle avait bien fini d'monter dans les tours et que surtout t'étais sur l'qui-vive à parer la moindre de ses attaques. mais t'es grave pénible, j'peux même pas parler alors que normalement c'moi qu'on doit bâillonner, j'peux en placer une à moment donné ? parce que d'base c'était mon sujet d'conversation ça. incroyable, même dans des moments comme ça dont toutes les filles rêvent elle est capable d'porter atteinte à ta vie, si ça c'est pas une preuve qu'roro c'est une bête sauvage. et toi à côté d'ça t'es tout penaud en boxer hors d'la couette, sérieusement ça commence à faire froid avec le feu follet qui s'agite dans tous les sens comme si tu venais d'lui avouer que t'étais chinois. tout c'que je tenais à dire, c'est très simple, mais pour ça faut que tu prennes l'temps de m'écouter, autrement y'a aucun intérêt roxane. tu relâches la pression sur ses mains les tapotant doucement en souriant, ce léger arque au coin de ta bouche, celui qu'on t'connait bien parce qu'il est cousu à ton visage en permanence, l'air pas plus rusé qu'un coquillage. en fait t'sais quoi ? j'suis fatigué là, on en reparle demain ? bonne nuit roxane. usain bolt, t'attrapes la couette avant de t'enrouler dedans de l'autre côté du lit, prenant l'soin de bien enfoncer ta tête dans l'oreiller, caché sous les draps et au chaud surtout. est-ce que tu crains pour ta vie ? oui, totalement. mais n'est-ce pas la meilleure vengeance pour son attitude ? non, absolument pas. pourtant, est-ce que ça t'amuse ? à cent pour cent.
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ça tourne à cent à l’heure dans sa tête. réellement. et ça doit se voir sur ses traits, reine roxane bien moins sereine que d’habitude. les mots sortent de sa bouche plus vite que l’éclair, s’enchaîne sans qu’elle ne sache vraiment s’il y avait du sens à tout ça. elle a besoin de comprendre, d’entendre des choses claires. pas de faire des milliers de suppositions dans sa tête. j’essaie juste de comprendre dawie ouvre grand les yeux, un peu sur le cul. si elle était parfaitement consciente qu’il ne se gênait pas pour lui dire qu’elle était chiante, cette fois, elle ne s’y était pas attendue. elle souffle, pince ses lèvres, retient l’envie de le tuer sur place. mais je t’écoute p’tain ! à quel moment ne l’avait-elle pas écouté ? qu’est-ce qu’elle avait encore bien fait cette fois pour se faire envoyer chier ? et ça t’amuses pas vrai ? elle le voit à ton visage.  qu..quoi ? souvenir qui remonte au visage. c’est pas la première fois que tu lui fais ce coup là et tu sais pourtant à quel point ça peut la mettre hors d’elle. non! dawie p’tain. je t’écoute. et c’est frustrant. frustrant de pas avoir ce qu’elle veut. frustrant qu’il sois capable de la faire tourner en rond comme ça. de la rendre dingue en l’espace de quelques secondes. putain ce qu’il l’exaspère par moment. et il a de la chance. de la chance que ses côtes soit toujours douloureuses, que les mouvements trop violents lui soit pas possible. dans le cas contraire, elle t’aurais jeté du lit. SEARS et rien à foutre qu'elle hurle au milieu de la nuit. rien à foutre de déranger tout le monde. tu m'refais pas ce numéro là. tu fais pas semblant de dormir. j'me tais et je t'écoute mais si tu joues encore à ça je.. vais me balader dehors. seule. au milieu de la nuit. et ça, ça t'plairait pas.
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versatilité quand tu nous tiens. Tu t’sentais suffisamment brave pour dompter ses assauts, mais la meilleure technique ça semble être la fuite. Y’a pas de peur ou de regret dans ton esprit, seulement du jeu et une part de vérité. Ouais c’est vrai qu’elle t’emmerde un peu ta roxane à poser des questions, tout remettre en doute parce qu’elle comprend pas. Le côté robotisé de sa personnalité qui ressort alors que toi t’es qu’un simple humain, un homme tout c’qui a de plus naturel, avec tes qualités et tes défauts. Et principalement cette pulsion irrépressible de t’en amuser. Entendre sa voix aiguise à percer des tympans et ses plaintes d’enfant gâtée, ça te rappelle pourquoi tu l’aimes. Roxane c’est un spectacle à elle toute seule, roro is on fire et toi t’es le pyromane qui prend un malin plaisir à l’alimenter. Tu veux pas abuser non plus, déjà pour les pauvres retraités qui vivent à côté et qui ont mieux à faire que de l’entendre gémir, mais aussi pour elle, imagines qu’elle s’énerve et que vous finissiez encore à l’hôpital avec ça pour motif, y’a plus crédible. tu l’aimes bien mon nom d’famille hein. la tête qui sort de ta forteresse de coton, l’regard qui pourrait briller comme celui d’un chat à l’affût d’un rongeur égaré. parce que j’ai remarqué qu’tu le disais souvent, lapsus révélateur ? dawie, treize ans, qui tente de faire du rentre dedans à sa toute première copine. Que faire, quoi faire ? Impossible de désamorcer une roxane en furie aussi facilement et tes blagues ont l’effet d’essence sur elle, ne faisant que la raviver. Tu te découvres un peu plus, l’expression sournoise, t’sais que tu la tiens là, trop impatiente et agacée de tes jeux. Sagement couché derrière ton gilet pare-balles de plumes d’oies, tu laisses planer le silence quelques instants d’plus, pour l’effet dramatique qui pèse déjà depuis un moment au dessus d’vos têtes. T’as l’choix, oui, non, peut-être, plus tard, jamais. La vieille locomotive qui tracte tes pensées au ralenti, parce que dawie il est censé dormir depuis longtemps, c’est pas bon pour son rythme ça. moi tu vois, j’suis pas possessif, j’partage tout avec n’importe qui, ça m’dérange pas. dit comme ça tu sonnes comme un libertin en quête d’une aventure extra conjugale, les yeux perçants qui lâchent pas roxane une seule seconde quand tu parles. mais y’a bien un truc auquel jtiens, mon nom, mais si tu veux j’pourrais te le donner un jour. tu t’assois plus droit dans le lit, la tête qui vient hocher d’un côté comme un chiot attentif. y’a que toi qui compte roxane, y’a qu’avec toi que j’ai envie de vivre ça, alors- tu te rapproches un peu plus, réduisant l’écart à quelques centimètres au point de pouvoir sentir son souffle chaud sur ta peau. est-ce que tu voudras bien devenir madame sears ? boom.
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tu supporterais pas qu’elle fasse ça.  t’iras d’ailleurs probablement lui bloquer la porte. et dans le fond, c’est rien d’autre que du bluff ce qu’elle fait là. parce qu’elle a des séquelles dans tout ça et la simple idée de s’aventurer dans le couloir suffirait à la faire paniquer. elle menace, s’agace, parce que c’est ce qu’elle fait toujours, la patience qui lui fait clairement défaut. elle est ingérable, insupportable et toi, t’es le premier à vraiment supporter tout ça. à jouer avec ses nerfs encore et encore sans jamais te préoccuper de ce que tu pourrais déclencher. parfois, elle ne sait pas si t’es stupide ou si t’aimes juste ça. si t’aimes quand elle te brûle, quand elle perd le contrôle. hein ? souffle pas sûre de comprendre, bien vite ramené à la réalité par tes mots. je, tu.. serre les poings et souffle un coup. ne pas le frapper. ne surtout pas le frapper. exercice de respiration qu’elle s’emploie à faire pendant la minute de silence qu’il laisse planer dans la chambre. c’est ça que tu fais dawie, pas vrai ? jouer avec ses nerfs encore et encore jusqu’à lui faire perdre complètement la raison. pardon ? elle a pas pu s’en empêcher. parce que non, c’est pas comme ça que ça fonctionne dawie. elle, elle te partagera jamais et avec personne. tant pis si elle doit continuer à faire mal aux autres pour ça. erin se souvient encore du sol contre son nez. elle se pince les lèvres roxane, se maîtrise pour ne pas dire un mot de plus. pour ne pas le voir se planquer sous la couette une nouvelle fois. sauf qu’elle a le coeur qui bat trop vite roxane. trop vite quand les mots reviennent la frapper une nouvelle fois. dans le fond, elle avait comprit dès le début, juste tenté de l’enfouir plutôt que se sentir comme maintenant ; si fébrile. alors ? ses pupilles qui se posent dans les tiennes et elle souffle. souffle trop fort. l’impression que son myocarde va lâcher d’un instant à l’autre. la question qui tombe d’un coup et elle sait plus quoi faire roxy. l’impression que le temps s’arrête soudainement. je.. les mots ils ont du mal à sortir, elle a chaud, puis froid. son front qu’elle pose contre le tien, ferme ses prunelles doucement, se laisser bercer par ton souffle. je crois que oui parce qu’elle t’aime. elle sait qu’elle t’aime démesurément. elle sait aussi que c’est toi, que les autres elle leur a jamais porté d’intérêt comme elle te porte à toi. oui répète dans un murmure. et c’était forcément les antidouleurs qui lui faisaient perdre la tête, manquer de lucidité. elle le relâche un peu, ses yeux qui se détournent vers la fenêtre. elle a besoin de temps pour assimiler ce qui arrive, ce qui se produit. pour comprendre surtout comment est-ce qu'elle a pu ne pas le voir arriver. je t'aime sears. au point de te suivre où tu voudras au point de te dire oui quand tu lui demandes le truc le plus insensé.
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va savoir c'qui se passe chez toi, l'anarchie ça pour sûr. dans quelle année on apprendra que le téléphone qui a embrassé ta tête dans l'métro a provoqué un hématome interne, d'ceux qui changent les humeurs et provoquent les changements les plus soudains. elle doit penser ça roxane, que t'es devenu fou, que l'asile il est plus trop loin et qu'on finira par t'sortir de cette chambre dans une camisole et avec un mouchoir dans la bouche pour t'empêcher d'sortir encore plus d'conneries. s'amuser d'roxane, parce qu'on peut pas dire que là l'divertissement soit partagé, c'est comme l'jeu d'adresse où faut faire passer un cercle autour d'un parcours électrifié. t'es pas l'plus habile ou délicat, plus d'une fois l'alarme sonne pour t'signaler que tu t'y prends pas comme il faut, qu'tu devrais retourner à la case départ et reprendre depuis l'début. au lieu d'ça tu fonces tête baissée, c'est bien connu d'conduire à cent-soixante à l'heure dans l'brouillard c'est bien plus excitant. les bégaiements, l'hésitation évidente mêlée à l'incompréhension, ça t'rendrait presque nerveux et j'dis bien presque, parce que t'es trop sûr de toi. c'est pas humain, cette confiance démesurée, mais à moment donné faut que tu montres l'exemple. toi tu sais c'que tu veux, tout de suite, immédiatement, et ça changera pas. dingue d'dire ça alors que l'an dernier tu fuyais d'enchainer deux rendez-vous avec la même fille. mais roxane c'est tout sauf une fille comme les autres, c'est elle. la réponse qui arrive enfin, du grand roxane. tu crois ? tu répètes en te laissant tomber en arrière sur l'matelas, t'sais vraiment pas comment t'y prendre pour faire sortir autre chose que du doute et d'la colère chez elle, un sourire c'est compliqué à obtenir. c'est comme si l'reste ne comptait plus, la main qui vient balayer ce qu'elle peut ajouter parce que t'es ... vexé ? un peu, beaucoup, et frustré aussi. non mais "je crois que oui". marmonnes en croisant les bras sur ton torse. toi t'es parti en croisade pour elle, alors ouais ta demande elle sort d'nul part après une insomnie, t'as pas fait d'beau discours et t'as même pas d'bague, orion il avait bien fait les choses. mais c'tait à l'image de sa relation avec chanel, une véritable histoire d'amour dont on fera un film romantique plus tard. vous, et bien vous ... c'tait le chaos, ça partait dans tous les sens, incapable de gérer tout ça. mais c'est ça qui t'plaisait. faut payer combien pour avoir des larmes ou des cris d'joie ? j'sais pas, une réaction différente du poisson rouge qui ouvre la bouche pour gober une mouche ? t'es piqué, toutes les fois où elle le fait intentionnellement tu passes au dessus, ça t'atteint pas, pourtant la seule fois où elle semblait être sincère. dawie pas content, toi t'aimes les effusions, parce que si vous aviez inversés rôles tu serais par terre à te rouler et à l'écraser de tout ton poids si elle était pas si fragile. j'crois que j'veux vraiment dormir maintenant. tu déclares avec cette moue où ta lèvre inférieure pourrait presque toucher ton menton. ton pauvre petit coeur, alors ouais elle semble avoir dit oui, être d'accord, mais c'est plat, toi tu t'attendais à des feux d'artifices, même d'la violence, mais des émotions visibles, l'minimum syndical quoi.
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au point de te dire oui maintenant. elle l’a pas vu venir. elle a pas vu les signes. est-ce qu’il y en avait au moins ? parce qu’elle a juste l’impression que ça lui ait tombé dessus sans qu’elle ne s’y attende. et elle a du mal à réaliser. comme si son esprit était dans un fuckin’ brouillard. roxane, elle a du mal avec les émotions. elle a du mal à laisser transparaître ce qui se passe à l’intérieur d’elle. elle donne l’impression de pas être touchée, de pas en avoir grand chose à faire comme si tout était monotone quand en réalité, à l’intérieur d’elle, c’est une toute autre histoire. mais on lui a apprit y a bien longtemps à rester droite et impassible, comme si ressentir était un problème, une honte qu’elle se devait à tout prix d’enfouir pour ne pas paraître faible. et forcément, face à dawie qui lui fait déclaration sur déclaration ces derniers temps, ça créé une barrière. j’veux dire, oui elle l’a répété pourtant. elle a été prise au dépourvu. tu comprends ça, non ? non. non tu ne comprends pas. et plus les secondes passent, plus elle a l’impression que tu t’éloignes. le regard qui s’pose sur lui alors qu’il l’attaque. ça fait mal, ça heurte en pleine poitrine mais roxane, elle montre pas la douleur. elle l’a contient, serre les dents. inspire lentement sans un mot. t’as de la chance qu’elle t’aime tu sais ? à l’inverse, elle t’auras déjà lapidé sur place. et doucement, elle se laisse glisser hors du lit, ses pieds qui entrent en contact avec le sol froid. probablement que la demande n’était plus d’actualité soudainement. probablement. ses doigts qu’elle pose sur la poignée de la chambre, inspire lentement pour garder son calme. je suis désolée de ne pas être comme tu le voudrais. trois heures du matin et l'impression de toujours tout faire foirer avec lui. elle avait sûrement raison dans le fond, il finirait par partir parce qu'elle manquait de réaction, d'humanité parfois. et peut être que l'aimer c'était pas suffisant. fuck roxane, ouvres toi pour une fois.
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t'as du te battre toute ta vie pour avoir c'que tu veux, t'es pas né avec tous les couverts en or dans ta bouche comme roxane. toi t'as été élevé dans l'esprit d'partage et d'entraide, à t'prendre toute la méchanceté du monde dans la tête à cause de la différence de ta famille. tu t'es construit seul pour atteindre harvard et l'équipe d'foot, d'même qu'une fille comme elle puisse poser les yeux sur toi un jour. c'est accordé qu'au commencement c'tait pas tellement toi qu'elle visait, mais plus les apparences et c'que ça pouvait lui apporter. mais quand des mois après t'as encore travaillé sur toi pour atteindre ses attentes, forcément qu'tu t'attends à mieux. enfin c'est même pas mieux, ton seul désir c'est qu'elle fasse tomber ses armes et son masque, elle en a pas besoin avec toi. inlassablement à ses côtés dans n'importe quelle circonstance, à la seconder dans ses choix, défendre son côté sombre contre les autres, parce que personne arrive à passer au dessus d'sa muraille. roxane faut l'enchaîner, lui arracher les mots du fin fond d'la gorge pour qu'elle accepte d'en cracher ne serait-ce qu'un qu'elle niera plus tard. alors elle préfère la fuite, cette ombre qui s'évade du lit pour quitter la pièce parce que c'est tout ce qu'elle peut faire tant qu'elle acceptera pas d'se libérer. toi t'es trop bon, et beaucoup trop con surtout. t'hésites pas une seule seconde pour sauter hors d'la couette et la suivre à la trace manquant de t'arracher les yeux quand elle t'sort cette excuse bidon. roxane. main qui s'tend quand elle t'échappe pour sortir d'la pièce, heureusement que c'est chez toi et qu'elle pourra pas te foutre à la porte, enfin tu penses ? t'aurais envie d'sauter sur place, tirer sur la manche de son pyjamas et la supplier d'arrêter la mascarade d'une voix irritante, parce que t'en as marre qu'elle trouve des moyens de s'évader quand ça devient sentimental. roxane j'ai froid là, j'ai pas envie d'me balader dans tous l'appart à moitié à poil allez, reviens. autant attraper d'la braise à main nue, ça serait clairement moins douloureux, mais tant pis, t'as survécu à un accident l'mois dernier, tu peux bien recommencer si y a une dispute ménagère. roxane, une fois, deux fois- non ça marchera pas, t'as beau geindre de toutes tes forces, elle est en mode dark roro. tu la stoppes net, tes bras qui passent autour de sa taille, suffisant pour la bloquer en espérant être assez délicat pour pas appuyer là où elle à mal. tu te mets face à elle sans la lâcher, une roxane ça disparait si vite, l'regard qui vient chercher le sien. j'ai pas à t'dire comment être, j'te l'ai déjà dit, je t'aime comme ça. c'est vrai, t'es tombé dingue de cette facette cruelle et détachée, jamais t'avais connu ça. c'est juste que ... j'pensais que t'allais réagir autrement, qu'tu serais aussi heureuse que moi. bouche qui s'pince, et si elle en avait pas envie en fait ? si elle faisait ça par pitié mais que demain elle refusait ?
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pourquoi elle y arrivait pas ? pourquoi est-ce qu’elle était incapable de dire réellement les choses ? de s’arrêter pour une fois et de juste laisser tomber tout ce qu’elle pouvait ressentir ? roxane, elle était trop complèxe. trop, trop. y avait des millions de choses qui n’allaient pas chez elle et elle en était parfaitement consciente. il était juste compliqué de se débarrasser d’une manière d’agir qu’elle avait adopté quand elle était gosse. chez les nesbitt, dire je t’aime était inexistant. une enfance trop dure, un manque d’amour certain et tout le monde pensant juste que la famille écossaise avaient élevés des gosses capricieux. ça allait plus loin que ça, personne avait cherché à comprendre. roxane elle s’arrête, ferme les yeux quelques secondes. tu le sais pourtant qu’elle écoute jamais, pas vrai ? que lui dire de revenir c’est lui donner le feu vert pour qu’elle s’en aille. elle a pas envie de se battre avec toi dawie. elle est juste fatiguée de ne pas réussir à se faire comprendre. et comme si elle était une enfant qu’on réprimande, dawie lui fait un décompte auquel elle répond par un regard noir. non. ça ne fonctionnera pas comme ça. puis c’est ses bras qui viennent l’entourer, la coince avec lui, l’empêche de fuir quand elle le voudrait. parce que chez roxane, il est bien connu que fuir est la meilleure tactique quand on s’sent en danger. mais j’le suis sauf que ça sonne froid, peut être faux quand en réalité elle est sincère. elle soupire parce qu’elle est fatiguée qu’on ne comprenne pas quand dans la même lancée, elle sait aussi que c’est de sa faute. j’suis nulle pour le montrer et je le sais. je sais que c’est pas évident et que j’’ai l’air impassible tout le temps. tu crois que je le sais pas ? tu crois qu’elle est pas au courant de tout ça ? de sa capacité émotionnelle semblable à celle d’une petite cuillère. elle lève les yeux au ciel, inspire doucement une nouvelle fois. fuck roxane, ouvre toi pour une fois. je t’aime dawie ok ? et peut être que je le dis pas assez souvent mais je le pense. peut être que je dis jamais rien mais ça veut pas dire que je t’aime moins parce que putain, je t’aime. elle est mal à l’aise, pas confortable. c’est pas évident pour elle ça, pas naturel. et je sais que parfois je t’aime peut être mal. que c’est pas la perception que t’as d’aimer quelqu’un en général mais.. je t’aime, tu le sais pas vrai ? et si elle t’aime, c’est déjà assez. elle sait juste pas comment faire roxane. et j’suis désolée d’être comme ça. que t’ai l’impression que ça me conviens pas ou que je m’en fiche parce que c’est pas le cas. ça n’a jamais été le cas, putain dawie, tu l’sais pas vrai ? est-ce que j’ai déjà dit oui quand je voulais pas ? tu le sais non ? tu le sais qu’elle ira jamais là où elle n’a pas envie. je veux t’épouser dawie sears. maintenant, demain, l’an prochain. tu pourrais me le demander tous les jours que ma réponse elle ne changerait pas. et j’suis désolée d’pas agir comme les autres en hurlant et pleurant à chaque fois.
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roxane elle t'fait courir, depuis cette soirée où elle t'a encerclé avec ses griffes rouges, t'avais pas eu l'choix autre que d'toujours être accroché à sa jambe pour la suivre. pourtant elle s'était débattue, elle avait essayé d'te repousser, de garder ça professionnel, tirant pourtant sur l'collier dont elle t'avait orné en te proposant qu'tu sois son faire valoir. et quand t'étais fatigué, qu'tu voulais juste une pause à penser à autre chose elle manquait pas d'te faire une piqûre de rappel qui avait pris l'goût d'la jalousie au fur et à mesure du temps. toi t'échafaudes pas des plans, tu fais comme tu l'sens, quitte à t'prendre un mur en pleine face, les conséquences tu t'en fous, t'aimes le risque. personne n'y comprendra jamais rien, comment vos deux caractères qui ne s'accordent jamais parviennent malgré tout à survivre aux vagues venues interrompre l'calme que vous tentez de construire. ton étreinte se relâche au fur et à mesure qu'elle renchérit avec des choses que tu pensais pas entendre d'vive voix un jour, car elle était forte roxane nesbitt pour n'pas assumer ses paroles jugées trop humaine, celles qui feraient fondre un coeur de glace. tu baisses les yeux en haussant les épaules, regardant un peu partout autour d'vous parce que tu rougis dawie, on parle pas des joues qui se teintent légèrement d'rose, mais plutôt que tout l'sang de ton corps te monte à la tête. tu m'as dit je t'aime quatre fois d'un coup. record, même quand elle était à moitié abrutie par le traitement à l'hôpital elle n'avait jamais autant délirer, cette force de tempérament à ne pas s'affaiblir devant les autres. toi tu lui graverais dans tous les arbres qu'tu vois, dawie il aime roxane comme une dingue. flashback de quand vous vous étiez amusés à parier lequel de vous deux serait assez crétin pour tomber dans l'panneau de votre histoire fictive. l'temps en a décidé autrement, puisque c'est main dans la main que c'était arrivé, sans prévenir, fourberie. pour une fois c'est moi qui sait plus quoi dire ... parce que t'es sur l'cul, cette soirée si on peut appeler ça comme ça, tu l'avais pas vu venir. non tu t'es pas réveillé en pensant que t'allais pas contrôler ta langue et sortir la totale. tu suis pas un scénario ou un scripte, mais quelque chose d'imprévisible, ton coeur. ça se bouscule dans ta tête, black friday de tes émotions. pardon roxane, j'voulais pas t'énerver. tu te penches vers son visage pour y déposer ce baiser timide au coin d'la bouche, t'as pas envie d'te battre contre elle, tu t'en veux de l'avoir provoqué cette fois-ci parce que tu sais qu'elle fait des effort incroyables, vous parlez juste pas l'même langage. j'ai pas d'bague, j'suis nul. tu chuchotes doucement, t'avais rien prévu dé tout ça, t'avais juste répondu à ton instinct ou ta connerie, mais c'qui était sûr c'est qu'tu vois pas l'reste de ta vie sans elle.
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elle le sait qu’elle est pas comme les autres. roxane, c’est le genre de personnalité qui ne fait jamais l’unanimité. trop longtemps habitué à agir de manière robotisée, comme si, dépourvue d’âme, elle était incapable de sympathiser avec les autres. dawie, lui, avait vu plus loin. avait réussit par certain moment à creuser un peu plus jusqu’à comprendre qu’il y avait bel et bien un être humain derrière. ce qu’elle avait pu dire à gaïa était on ne peut plus vrai. éventuellement, elle finirait par le perdre.  parce qu’elle s’ouvrait pas assez, parce que les moments de tendresse étaient ceux qu’elle chassait le plus vite seulement pour ne pas sembler trop fragile. et c’était pas ça qu’il voulait. c’était pas ce qu’il attendait d’elle. chut elle est mal à l’aise. l’effusion de sentiment qui semble pas naturel chez elle. et clairement, c’était fucking pas naturel qu’elle dise tout ça d’un coup. mais entre sa manière d’être et l’impression de le voir lui filer entre les doigts, le choix était tout fait. elle préférait être secouée avec violence plutôt que le voir s’échapper. oh mon dieu, est-ce que j’aurais clouée le bec à dawie sears ? tu vois, elle peut faire de l’humour quand elle veut. même si ça semble étrange, même si c’est pas le domaine dans lequel elle excelle. c’est pas ça, tu m’énerves pas elle avait pas été énervée roxane, juste blessée. blessée par les mots. blessée par les piques sur ses incapacités émotionnelles. elle y pouvait rien tu sais ? et elle souffle doucement, sa tête qu’elle pose sur ton torse dénudé, caresse doucement ta peau du bout des doigts. t’es pas nul parce que même si c’était pas la demande la plus conventionnelle, elle avait été sincère. n’étais-ce pas le plus beau au final ? on ira en chercher demain si tu veux ? et le montrer à tout le monde. montrer à tout le monde que parfois l’amour n’était pas là où on pensait le trouver. j'suis fière tu sais ? que tu me veuilles moi. et je l'a montrerait à tout le monde parce que pour l'éternité tu ne seras qu'à moi. alors bien sûr qu'elle est heureuse. flippé de ressentir autant. quasi incapable de le dire à haute voix mais elle essaie. elle essaie foutrement pour toi.
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