i lost my faith - alex

à quoi ça servirait ? de confesser des choses pareilles ? parce que jusqu’à preuve du contraire, ça ne lui offrirait aucune solution. alors la gosse rousse, elle préférait garder les choses pour elle quitte à passer pour un putain de monstre incapable de ressentir. inspire lentement, se tourne doucement vers alex, ses bras qu’elle croisent contre elle avant d’hausser les épaules. peu importe. elle aurait dû s’en douter non ? qu’il ne croirait pas un traître mots des mensonges qu’elle pouvait servir à tout le monde. peut être parce qu’il avait toujours eu ce super pouvoir. celui de la comprendre même quand elle ne montrait que le pire d’elle. et elle soupire, se laisse glisser contre la paroi, les jambes qu’elle étend. c’est compliqué. probablement parce qu’elle même n’avait pas tout saisit. aidan s’est mit dans des histoires à cause de sa meuf. et elle avait été le dommage collatéral. c’était cette fille qu’ils cherchaient. j’crois que si je suis vivante c’est juste parce que j’étais pas elle. et elle donnait pas cher de la peau de laïa puisque sa tête avait visiblement été mise à prix. j’crois que j’ai été un avertissement les opales qu’elle pose sur lui. et soudainement, elle a l’air étrangement fatiguée roxane. comme si elle portait le poids du monde sur ses épaules. j’arrive plus à trouver le sommeil trop agitée. persuadée que quelque chose pourrait lui arriver si elle baissait la garde ne serait-ce qu’une minute de trop.

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w/ @Roxane Sears

Je sais bien que ce n’était plus vraiment nous, on était que l’ombre d’une relation passée. Mais qu’importe. J’étais toujours le même Alex, tu étais toujours la même Roxane. A quelques détails près. Jamais j’aurais pu imaginer que tu t’en serais prise à moi, mais bon, c’est la vie. Nos chemins sont partis dans des directions différentes, c’est comme ça que ça fonctionne aujourd’hui. Mais ce qui m’inquiétait le plus, c’était ton état. Les bleus sur ton visage, difficilement camouflés. Une chute dans les escaliers, mais je ne te crois pas. Comment pouvais-je te croire quand cette situation m’était arrivée un nombre incalculable de fois, et que jamais mon visage n’avait été touché de cette manière. Puis finalement, tu glisses contre la paroi, laisse tes jambes s’allonger sur le sol et je t’imite, en face à face. Tes mots sortaient, l’explication prenait sens. Oui mais pas trop non plus. C’était triste en fait, de ressentir ça pour une erreur. « Oh… » Des mecs veulent tuer une autre meuf. Et toi, tu t’es retrouvée mêlée malgré tout à tout ça. C’était chaud comme situation, je l’admets. « Et le message est passé ou… t’as tout gardé pour toi ? » Une demande comme une autre, parce que je te connaissais aussi. Cette envie de tout contrôler, de rien laisser paraitre du mal qui te ronge. En aucun cas on ne devait savoir que tu pouvais être faible, qu’importe le moment. « Tu peux dormir ici si tu veux. C’est pas comme si quelqu’un pouvait venir s’en prendre à toi… Essaye au moins » Juste essayer. Et puis tu verras si tu réussis à te reposer un minimum.

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alors elle fait du grand roxane. prétend que tout va bien, que rien n’est arrivé. elle continue à se pavaner comme si elle était intouchable. invincible. quand pourtant, elle était bien loin de l’être. mais si elle osait ne serait-ce que montrer ses faiblesses, ne perdrait-elle pas la couronne pour laquelle elle avait travaillé si dur ? roxane et son monde de privilégiée. l’envie constante d’être au sommet de la chaîne alimentaire quitte à écraser les autres sur son passage. au résultat, elle était celle qui s’était fait écraser et n’avait d’autres choix que de faire avec. continuer à jouer son double jeu et revêtir son masque pour chasser les émotions de son visage. il est passé. pas parce qu’elle avait voulu en parler mais parce que c’était aidan qui l’avait retrouvé au sol et qu’elle n’avait pas pu prétendre quoi que ce soit à ce moment-là. parce que dans sa vie toute millimétrée, elle avait du pour une fois laisser tomber les barrières. non, ça va elle hausse les épaules, inspire profondément. elle détestait parfois alex pour ça. sa capacité à comprendre les choses et à ne pas lâcher. c’était sûrement pour cette raison qu’elle l’avait toujours traité différemment. parce qu’il était capable de voir au delà de ce qu’elle voulait bien montrer. et maintenant ? maintenant ils étaient comme deux inconnus ayant partagés pendant un instant le même chemin avant de se séparer une nouvelle fois. ça va toi ? ici, ta nouvelle vie et tout le reste. parce qu'elle ne pourrait pas dire qu'elle s'en était préoccupée jusqu'à aujourd'hui.

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Malgré ces mois de séparation, je savais toujours comment tu fonctionnais, comment ton esprit agissait. De la protection, qu’on peut décrire ça. Mais c’était surtout parce que tu refusais qu’on te voit comme une chose fragile qui a besoin d’aide. Tu te suffisais à toi-même. Mais la preuve était que non, tu ne te suffisais pas à toi même et tu ne pouvais pas te protéger forcément toute seule, pas contre certains maux qui avaient pris place dans la ville. Maintenant, tu avais des marques au visage, mais aussi plus profondément. La fatigue liée au manque de sommeil te tiraillait et il fallait remédier à ça d’une façon ou d’une autre. Mais qui étais-je pour t’aider là-dessus ? C’était pas comme si nous étions aussi proches que fut un temps. La vie nous a séparé et je n’étais pas certain qu’on puisse retrouver ce que nous avions. « Tant mieux » Je préférais savoir ça que te voir porter tout ça sur tes épaules. Mais est-ce que c’était volontaire de ta part ? Rien n’en était moins sûr. Et si tu pouvais dormir ici, tranquillement, sans la peur d’un moindre mal, tu décidais de refuser. C’était dommage, tu aurais pu grappiller quelques couleurs de plus, dans ce blanc de fatigue qui ne t’allait pas tellement au teint. « Ça va ouais, je fais mon bout de chemin tranquillement » Je hausse les épaules, avant de baisser le visage. De base, j’étais venu pour toi, pour t’aider à aller mieux, à reprendre une vie qui était à la hauteur de tes espérances. Mais nos chemins se sont séparés et j’ai eu du mal à trouver ma place. Jusqu’à la rencontrer elle. Au final, c’était un peu grâce à toi si j’étais avec elle aujourd’hui, par ton Veritas accusateur. « Je sais pas si je serai encore à Harvard l’année prochaine » que je finissais par dire. Oui, chacun ses problèmes à une échelle différente.

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en réalité, elle ne se préoccupait jamais de grand chose à partir du moment que ça ne la concernait pas. probablement parce que dans son petit monde, tout devait sans arrêt tourner autour d’elle. conduite qu’elle tentait tant bien que mal de repousser au loin pour satisfaire un dawie qui avait de tout évidence le coeur sur la main. et.. n’importe qui la connaissant depuis des années pourrait remarquer les légers changements sur sa personne. parce que par moment, avec un peu de chance, il était possible d’apercevoir une roxane moins aigrie ayant apprit à sourire un peu plus souvent.  tant mieux. et là était le fossé entre vous deux. le manque de communication ayant mené à se comporter comme deux inconnus l’un face à l’autre. étrange de le constater quand quelques années en arrière, c’était chez toi qu’elle venait se réfugier. les souvenirs d’un été passé à deux à refaire le monde. un été où elle avait été plus humaine, plus ouverte avant de remettre le masque de la roxane désabusée. quoi ? pourquoi ? arque un sourcil pas sûre de comprendre. tu vas retourner en écosse ? choix logique de base quand on prenait en compte le fait qu’il était venu jusqu’ici seulement pour ses beaux yeux mais.. aux dernières nouvelles, il partageait sa vie avec quelqu’un et avait lui aussi fait son bout de chemin aux états-unis.

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Depuis que tu avais appris la nouvelle, je n’avais plus eu aucune réponse de ta part, si ce n’est ton venin que tu lançais à toutes les autres personnes. J’étais rendu comme tout le monde. Plus personne à tes yeux. Plus personne qui valait le coup. Et je m’étais senti mal de tout ça, mais je me sentais encore plus mal d’avoir diffusé cette vidéo. Je gardais ce secret comme si ma vie en dépendait. En même temps, c’était un peu le cas, quand on voyait ce que Leo avait vécu, il était hors de question qu’il soit au courant de tout ça. Et ouais, j’avais mes bagages à tirer, comme bien des personnes. Imparfait que je suis. Un sourire s’esquisse et une tête qui se hoche en guise de réponse, avant d’admettre que je ne suis pas certain qu’Harvard soit fait pour moi. La difficulté était bien trop forte et si je me sentais épaulé par bien des gens, je ne suis pas sûr que ce soit suffisant. « J’ai pas le niveau Rox… J’ai des notes catastrophiques » soufflais-je alors. C’était compliqué, quand on se mettait trop la pression, quand il était difficile de suivre le rythme imposé et qu’on est à la ramasse. « C’est envisageable… Même si j’hésite, j’ai ma copine ici et je suis pas certain qu’elle me suive à Glasgow » Mais là-bas c’est chez moi. J’aimerais y retourner, retrouver mes parents, ma famille. Mais Veia me manquerait bien trop aussi. « Faudrait que je fasse une demande de visa ou… je sais pas » Agir, de toute évidence, pour ne plus rester bloqué comme je l’étais actuellement.

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elle comprends pas et sait pas réellement si elle a envie de chercher à comprendre. roxane et ses contradictions. toujours bien trop accaparée par son petit monde pour avoir envie de se soucier de ce qui pouvait se passer autour. et elle se foutait d’être la reine de l’égoïsme la majorité de son temps parce qu’elle était parfaitement consciente que les autres prétendaient juste avoir de la compassion. dans une vraie situation, poussés dans les retranchement, l’être humain était sûrement l’espèce la plus abjecte privilégiant son propre confort à celui des autres. la rousse n’avait juste pas peur de le montrer constamment plutôt que vouloir se faire passer pour quelqu’un de foncièrement bon. oh.. elle penche la tête sur le côté, ses lèvres qu’elle pince. et clairement, harvard demandait un niveau d’excellence parfois bien trop dur à atteindre. fallait plus que de l’intelligence pour aller au bout et pour réussir à tenir le rythme qui était attendu. reste ici alors. elle hausse les épaules comme si tout était toujours simple. comme si le simple fait de vouloir était un signe que c’était possible. épouse là. ça faciliterait largement les choses. si son union avec dawie n’avait clairement rien eu à voir avec ça, elle avait tout de même apprit que ce mariage était sa carte d’entrée définitive sur le territoire alors en soit, ça pouvait se tenter. mais devant le regard que t’étais en train de lui adresser, elle s’doutait que c’était pas spécialement dans tes plans. trouve toi un job pour avoir la carte de travail là

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Te faire par de mes problèmes était étrange, sachant pertinemment que tu n’avais plus rien à faire de ma vie. Tout ce que je pouvais te dire maintenant sera oublié dans la seconde où nous sortirons tous les deux de cet ascenseur. Cage métallique qui était bien trop petite d’un coup, me sentant rapidement oppressé par tout ce que la vie attendait de moi. Et surtout, cette attente du côté de mes parents. Ils voulaient que je réussisse Harvard, que je sois dans les meilleurs de ma promotion. Est-ce que je pouvais réellement rentrer et leur dire que j’étais qu’un échec sur pieds ? Je soufflais, ne trouvant encore aucune solution réelle à mes problèmes. Et ce que tu me disais, j’y avais pensé. Sauf le mariage mais même si je l’épousais, ça ne changerait rien. « Elle est italienne, pas américaine » soufflais-je, comme si ça aurait pu être envisageable. Mais non, je ne voulais pas un mariage en échange d’une libre circulation dans le pays. Et puis, c’était pas mon rêve d’être ici, j’avais envie de retourner voir mes proches, leur faire rencontrer Veïa. « Tu crois que ma famille viendrait ici si je leur demandais ? » Tu les connaissais un peu, tu avais passé du temps chez moi, même si c’était quelques diners par ci par là. Ils t’avaient apprécié et ne se doutaient pas de ce qui se passait entre nous. Preuve étant, ils m’avaient demandé de tes nouvelles à Noël, quand je suis retourné à Glasgow. « Mais oui, trouver un travail… ou bosser d’arrache pied pour être diplômé ici » Le dilemme était encore présent, la fierté de mes parents comptait dans l’équation, je l’admets. Et possible que je t’avais perdue plus qu’outre mesure en fin de compte. « Il arrive quand le réparateur déjà ? »

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elle balance ce qui lui passe par la tête sans pour autant avoir réellement de solution. elle a pas vraiment de tuto sur le fonctionnement des choses, n’a aucune idée des possibilités pouvant s’offrir à lui. ah, mauvaise pioche la réponse qui tombe, le haussement d’épaule qui agrémente le reste. encore une fois, elle semble trop détachée, se foutre de tout et surtout des autres bien trop concentrée sur sa propre personne. et si généralement avec toi elle avait toujours agit de manière différente, il était clair que les choses étaient diamétralement différentes désormais. y a rien qu’ils feraient pas pour toi. complicité qu’elle avait d’ailleurs souvent enviée. jalousie profonde de se rendre compte que de son côté, si son père lui offrait tout et n’importe quoi pour combler son incapacité à être un géniteur parfait, elle n’avait clairement pas eu la proximité que les ralston pouvaient entretenir. tu peux le faire qu’elle souffle. elle en doutait pas une seule seconde en réalité. j’te rappelle que c’est quand même toi qui m’a fait bosser jour et nuit pour passer les sat’s. alors à quel moment est-ce que tu n’avais pas le niveau pour être ici ? d’autant plus que comme tous les étudiants, t’avais passé chaque test haut la main pour l’intégrer en septembre. ton problème c’est que tu te disperses trop facilement mais t’es capable de le faire. inspire lentement, ses jambes qu’elle remonte contre elle. j'en ai aucune idée ? et t'étais pas le seul à trouver le temps long mais qu'est-ce que vous aviez comme choix hormis celui d'attendre ? elle souffle une nouvelle fois, reprend la parole. t'as pris tant de retard que ça dans les cours ?

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De toute façon, je ne m’en faisais pas. Ce qui se passait dans cet ascenseur était éphémère. Tes solutions que tu balançais n’étaient pas réellement pour m’aider, mais pour combler le silence de cet endroit bien trop oppressant. Je te connaissais et peu t’importait ce que je pouvais vivre en ce moment. Je ne faisais plus partie de ton cercle intime et il était évident que perdre ce “privilège”, ça signifiait perdre ton intérêt. « Je suis pas sûr que changer de pays fasse partie des choses qu’ils seraient capables de faire » Mais ça ne coûtait rien d’essayer, hein ? Je suppose que c’est une conversation que j’aurai avec eux une fois que je serai sorti de cet ascenseur de la mort, celui qui me fait péter des câbles intérieurement, à l’abri de tout ce que tu pouvais déceler chez moi. « C’est vrai.. » Mais la situation était différente maintenant. Je t’avais perdue, alors que tu étais ma motivation première. Maintenant, j’avais une copine qui m’aidait à trouver ma voie, mais c’était pas pareil. Après tout, elle avait trouvé la sienne, elle avait fait en sorte de se détacher de tout ce qu’elle pensait être sa destinée pour aller à sa passion première. « Ouais, le pire problème qui soit quand on est étudiant » Incapable d’être concentré plus d’une heure et forcément, mes notes en pâtissaient. C’était sûrement pour ça que je devais m’enfermer dans un endroit sans moindre divertissement, afin que je m’occupe de mes cours pour passer les examens haut la main. Un soupir pour le réparateur, avant que tu ne rebondisses de nouveau sur ma situation actuelle. « Un peu ouais… Mais je crois que c’est parce que je me suis trop dispersé en me foutant trop la pression. Harvard quoi… » soufflais-je, avant de hausser les épaules. « Je suppose qu’il me faudrait une semaine ou deux intensives pour me remettre à niveau, quelque chose comme ça » Une moue sur le visage, avant de baisser la tête. « Toi ça va les cours ? » que je finissais par demander, intéressé malgré tout.

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