T'as l'impression que quelque chose ou quelqu'un est en train d'appuyer très fort sur ta poitrine, là près de ton cœur. Le voir ainsi te fait tellement mal, la tristesse qui émane de lui et vient s'accrocher à tous êtres vivants dans la pièce, toi la première. T'es perdue, désemparée, et t'aimerai tellement avoir le pouvoir de l'aider à se relever. Son regard est dans le tien et, l'espace du court instant, t'as le sentiment que ta présence arrive à le calmer quelque peu, mêmes si ses pensées se bousculent toujours dans sa tête. Ses mots terminent de t'offrir la sensation de ce poids écrasant ton cœur, alors qu'un rictus s'empare de tes lèvres et que tu fronces tes sourcils. Il bascule sur le dos, détache son regard du tien pour venir observer le plafond au dessus de vos têtes. Tu lâches sa main, te redresses, détends ton dos et attrapes à deux mains l'adorable animal pour lui coller un baiser avant de le déposer doucement au pied du lit de Lukas. « Ne m'en veux pas Meeko, tu auras ton câlin plus tard. » Tu réduis à néant l'espace entre vous, attrapes son bras que tu glisses sous ta tête et déposes l'un de tes bras autour de son torse. Ta tête vient se loger dans le creux de son épaule et tu t'abandonnes à une étreinte en silence, lui offrant toute la chaleur de ton être de ton cœur. Ses derniers mots s'imposent à nouveau à toi et après un long soupir, tu te vois lui répondre « 'va falloir que tu te batte, je vais t'aider. » Il est hors de question que tu puisses te résoudre à le voir sombrer ainsi. Personne ne mérite ça, mais surtout pas Lukas. Tu ne bouges pas et tu n'espères qu'une chose, qu'il te laisse l'étreindre comme ça et qu'il te prenne dans ses bras en retour. T'es persuadée que ça lui apporterait au moins une once de réconfort. Tu relèves le nez et cherches son regard, malheureusement encore et toujours porté sur le plafond. « Lukas ? j't'ai ramené des trucs à manger. fais moi plaisir Lukas. »
(Katalia Borgia)