ROWIE - i'm only a fool for you

impossible, tout simplement, impossible. tu nies sec la vérité, c'est impensable c'qui vient d'arriver. pourtant tout est là, les messages d'aidan, les réponses de roxane, mais t'assimiles pas. t'avais réveillé la moitié de la ville à rouler sans te soucier du reste en plein milieu d'la nuit, aucune notion de l'heure exacte qu'il était. t'avais entendu ton téléphone sonner, t'avais regarder pensant à une notification sans importance, puis ton coeur s'était arrêté. tout mais pas ça, absolument pas ça. c'tait le pire qui puisse t'arriver, encore plus mauvais que le métro, surpassant d'loin la révélation des moons. t'y tiens plus, bloqué à l'accueil comme un chien enragé que l'on tente de retenir, mais tu peux tout simplement pas. à chaque tentative de te demander de te calmer, c'est de plus belle que tu perds patience à alterner entre tes textos et les tentatives pour passer d'force. tu vois rouge, flou aussi par moment, on t'aide pas ici alors que t'es à deux doigts de plus rien gérer. on te cède enfin l'passage, la cage est ouverte pour libérer l'animal. à tout va tu demandes la chambre qui t'intéresse, filant droit devant toi comme si t'étais équipé d'oeillères, les soupirs pour te demander d'être plus discret n'y arrangeant rien. comment tu pourrais être serein ? ton coeur manque un battement quand enfin tu trouves le bon endroit, on t'a prévenu, ça n'allait pas être un beau spectacle. pourtant tu l'enfonces presque cette porte qui fait écho dans tout le couloir. durant une seule seconde tu te freezes dans ton élan, ce que tu as devant toi ça te provoque une montée d'émotion subite. roxane, j'suis désolé roxane. tant pis pour le personnel encore présent dans la pièce, tant pis pour sa volonté que tu fermes les yeux sur son état, tu t'écroules sur le lit en attrapant ses mains, les larmes qui fusent sur-le-champ de tes yeux. j'aurais dû être là, ça aurait pas dû arriver. t'étais censé aller chez elle ce soir là, mais t'étais en retard pour un projet et tu t'étais exceptionnellement interdit la distraction qu'elle te provoque. t'es à moitié enragé et abattu, le regard qui ne cesse d'étudier son visage sur toutes les coutures. pardon roxane. tu t'excuses une énième fois, les larmes roulant sur tes joues inlassablement. ça fait mal, atrocement, te dire que t'aurais pu empêcher ça, quitte à être à sa place aujourd'hui.  

elle a beau y réfléchir encore et encore, elle n’arrive pas à assimiler. incapable de se résoudre à l’idée que même un endroit censée être aussi sécuritaire que chez elle ne l’était finalement pas. elle aurait voulu garder de sa superbe, regarder tout le monde de haut et clamer qu’elle allait bien que ça n’aurait jamais fonctionné. pas avec son état. pas avec le reflet qu’elle renvoyait. la vérité était qu’elle avait pas et pas seulement à son égo. les multiples tâches bleus sur son épiderme, sur son visage, la lèvre fendue par les coups, la difficulté à respirer sans que ça ne provoque un tiraillement. les côtes cassés par les multiples acharnement sur son corps sans défense et le traumatisme que ça engendrait. elle était pas là depuis longtemps, les antidouleurs commençant à peine à faire effet et pourtant, elle semblait jeter des coups d’oeil apeurés toutes les cinq secondes vers la porte. et si. ça tournait en boucle dans sa tête. et si c’était pas fini. et s’ils revenaient. et s’ils pensaient que le message n’avait finalement pas été assez clair. elle sursaute quand une infirmière lui attrape le bras, grimace presque automatiquement. elle a pas envie d’être là et en même temps, elle n’a envie d’être nul part. si elle ferme ses prunelles quelques secondes, elle a l’impression de revivre le cauchemar. elle voudrait s’interdire de penser quand son esprit dérangée continue pourtant de lui faire ressasser chaque détail de la nuit passée. la porte qui s’ouvre d’un coup, roxane qui manque d’hurler. le coeur qui s’arrête une fraction de seconde pour finalement laisser le soulagement s’installer. dawie. juste dawie. incompréhension dans le regard face à ses excuses. il y peut rien, c’est pas lui. et elle voudrait l’insulter de la regarder comme ça. c’est pas beau à voir, ferme les yeux. il écoutait jamais rien, comme à son habitude. arrête qu’elle murmure, le coeur qui se serre à le voir comme ça. arrête dawie de pleurer, de te faire du mal. de te porter coupable pour quelque chose que tu ne pouvais pas contrôler. ses doigts fins qui glissent sur les joues ravagées de son petit-ami, tristesse profonde sur son visage. t'aurais pas du regarder ça y avait rien de beau à voir, que les traces du désastre. l'épiderme bleuté qui tiraille et le piteux état qu'elle lui offre. l'aimerait-il toujours après ça ? n'arrête pas de m'aimer s'il te plait qu'elle souffle doucement. c'est tout ce qu'elle demande, rien d'autre.

cet amer goût en bouche qui t'fait croire que tu l'as trahie, ça aurait dû être ton devoir de la protéger. roxane la reine absolue qui finalement comme tout être humain saigne quand on la bat, son corps qui porte les marques d'la folie de quelqu'un. y'a juste aucune raison qui permet ça, aussi détestable qu'elle puisse être aux yeux d'certains, de ceux qu'elle a pris à parti depuis son piédestal, jamais rien ne sera suffisant pour expliquer cette bestialité. puis ses mots qui n'font que t'affaiblir davantage, t'es médiocre, comment tu peux aussi lui dire droit dans les yeux que tu l'aimes plus que tout alors qu'tes incompétent dans ton rôle d'la défendre ? j'suis triste, j'peux pas arrêter d'être triste quand t'es comme ça. comme si elle te demandait aujourd'hui de n'plus respirer. tu t'es forcé dans une bulle, incapable de porter ton attention ailleurs que sur elle, même les passages dans la chambre tu les remarques pas, tout c'qui compte c'est roxane. mais je t'aime roxane, je t'aime si fort. si tu n'en avais jamais été avare, ces nouveaux je t'aime étaient une déclaration, celle que quoiqu'il arrive tu veux être là, à ses côtés. tu l'adores, cette fille qui plus d'une fois t'avais mis à terre, creusant l'écart entre vous pour mieux te rattraper après et s'emparer d'ton coeur. tu regrettes tes paroles, celles où tu l'accusais d'être une coquille vide, t'agaçant pour son manque d'affect et la dureté d'ses paroles aussi tranchantes qu'un rasoir. parce que ce soir t'as senti que t'aurais pu cesser fonctionner, sans roxane avec toi t'aurais pas pu continuer. t'as besoin d'elle. tu retournes plus dans cet appartement, tu viens chez moi après ça. tu secoues la tête pour chasser les mèches ondulées tombant sur ton front. tu veux plus la savoir ailleurs, en proie à n'importe quel dément. quitte à c'que t'aménages tes horaires de travail pour jamais la laisser seule la nuit, à investir dans un système d'sécurité, l'idée de l'anxiété constante de l'imaginer à nouveau comme ça. j'bougerais pas de la chambre tant que tu sortiras pas. tu relâches un peu ta prise, c'est qu'tu serais susceptible de lui faire d'autres marbres tellement t'es à l'ouest. ce flot continu, un robinet mal fermé qui coule sans arrêt, la pression de tout ce qui t'arrive qui retombe quand s'en est trop, et là typiquement tu satures.

elle veut juste qu’il continue à l’aimer comme au début. en dépit de l’apparence qu’elle aborde à présent. elle sait que c’est pitoyable, qu’elle a perdu de sa superbe, qu’elle n’est certainement pas jolie à voir. et puisqu’elle vit pour les apparences, elle se persuade qu’on pourrait la laisser tomber pour ça. parce que pour une fraction de seconde, elle n’était plus vraiment elle. plus amochée, terrifiée aussi. elle avait beau ne pas pleurer, elle était terrorisée. incapable de comprendre ce qui c’était passé ni le pourquoi du comment. elle n’avait pas été celle visée en premier lieu et était pourtant la victime de ce déferlement de violence. est-ce qu’elle le méritait ? peut être étais-ce le karma qui la punissait pour toutes les mauvaises choses qu’elle avait pu faire depuis des années. c’est pas de ta faute dawie qu’elle lui souffle une nouvelle fois. rien de tout ça n’était à cause de lui. et elle a le coeur qui fait les montagnes russes dans sa poitrine. prêt à se décrocher sous l’impact de ses mots. je t’aime aussi souffle avant de tendre la main, tente d’attraper ses doigts entre les siens, d’avoir un contact. elle aurait voulu sécher ses larmes, l’empêcher de pleurer de la sorte. c’était la première fois qu’elle le voyait aussi peu apte à contrôler ses émotions. dawie, c’était du grand n’importe quoi, des conneries en tout genre mais pas ce gosse en larme face à elle et elle haissait le rendre comme ça. dis pas n’importe quoi il ne la supporterait pas plus de trois jours. pas plus que ça. roxane et ses caprices, roxane et son caractère impossible à gérer. il tiendrait pas le coup à l’avoir sur le dos en tout temps. je t’aime dawie. même si j’suis la pire personne de la planète, je t’aime vraiment au delà de ce qu’elle aurait pu imaginer. si fort qu’elle n’aurait jamais cru en être capable. elle l’aime sans répit, constamment. j’vais pas emménager chez toi dawie.. j’veux dire.. c’est chez toi justement son lieu. l’endroit où il pouvait se réfugier quand elle lui tapait sur les nerfs autrement dit vingt fois par jours et.. non, il avait pas réfléchit, c’était juste ça.

t'avais pas pleuré comme ça depuis des années, pour être tout à fait sincère t'as aucun souvenir d'la dernière fois que ça t'est arrivé. et non les fois où tu verses ta petite larme devant west side story ça compte pas. t'es pas le plus sensible, ta capacité à ressentir d'la douleur est annihilée par cette constante bonne humeur et ce célèbre j'en-foutisme qui te suit comme ton ombre. là c'est pourtant bel et bien un crève-coeur que tu subis, t'es hors-jeu. elle aura beau te contredire, te prouver que c'tait que d'la malchance que cette nuit-là tu sois pas dans ses draps, tu peux pas arrêter le film qui tourne en boucle dans ton esprit où tu voles à son secours. t'aurais envie d'te blottir contre elle, plonger ton visage dans son cou pour être enivré d'son parfum rassurant, mais roxane, qui d'ordinaire semble être un mur d'acier, elle te parait soudainement si fragile. elle t'avait jamais autant confesser son amour, à croire qu'elle t'en galvanise pour les siècles à venir, c'qui fait qu'empirer ta crainte. c'est pas toi la victime ici, c'est elle, pourtant d'vous deux elle semble mieux tenir l'coup que toi. t'enlaces tendrement tes doigts avec les siens, soutien pour calmer ta respiration saccadée, t'es vraiment un morveux. et si ça devenait chez nous ? tu chasses les gouttes de tes yeux d'un revers de ta main libre, comment tu peux espérer paraitre crédible avec les chutes du niagara qui inondent ton visage. maintenant qu'tu sais où est skylar t'as encore moins envie d'être seul, et c'qui vient d'arriver à roxane ça a empiré l'truc. t'as pas réussi à prendre soin des personnes qui comptent l'plus pour toi, mais c'est jamais trop tard pour vouloir y remédier. de toute façon c'est ça où c'est moi qui vient chez toi, t'as pas l'choix. tu secoues négativement la tête pour donner du poids à c'que tu viens de dire, si tu dois faire les choses d'force qu'il en soit ainsi, mais t'es pas prêt d'la laisser seule. puis si tu fais l'bilan vous en êtes à déjà six mois d'relation, y'en a qui sont déjà mariés avec des gosses à c'moment là. même si c'tait pas prévu dans tes plans d'base, tu peux plus concevoir qu'il lui arrive quelque chose. j'te jure roxane, j'pourrais pas le supporter si il t'arrivait autre chose. la phrase de trop, celle qui provoque ton imagination et l'énième déferlante de larmes, parce que non, clairement tu veux plus la revoir comme ça. s'il te plait roxane fais le pour moi au moins. parce que t'en as besoin, d'la savoir toujours là.

elle savait que parfois, les gros moments d’émotions, ils étaient du genre à tout chambouler dans l’esprit. et c’était sûrement pour cette raison qu’il proposait des choses sans y avoir réfléchit. les mots qui franchissent ses lèvres mais qu’il regrettera probablement quand le tout sera redescendu. et jamais elle ne l’a vu comme ça. les larmes qui ravagent son visage encore et encore, s’écoulent en torrent comme s’il n’était plus apte à s’arrêter. c’est là qu’elle le sait. qu’elle se rend compte de tout ce qui ne va pas chez elle, qu’elle ne lui rend pas la moitié de ce qu’il lui donne. chez nous ? qu’elle répète, la tête qui penche un peu sur le côté alors qu’elle l’observe avec sûrement un peu trop d’insistance. elle attends la rétractation, le moment où il lui dira que finalement non. que c’est trop tôt, pas assez réfléchit, qu’il a besoin de pause dans cette relation, qu’il est pas prêt à l’avoir sur le dos tout le temps. mais y a rien qui vient. rien que le silence qui lui suggère de peut être donner une réponse. à la place, elle se pince les lèvres, inspire lentement, sent la douleur que ça provoque alors qu’il comble le manque de réponse par d’autres mots. j’sais pas si je peux y retourner réflexion pour elle même. est-ce qu’elle pourrait mettre les pieds là-bas aussi rapidement ? retourner dans le salon sans avoir des flashs des coups ? arpenter le couloir sans se souvenir de la course poursuite quand son premier réflexe avait été de vérifier que son frère était sauf ? arrête de penser au pire trop tard. c’est les larmes qui reviennent de plus belle, qui lui déchirent le coeur quand elle se sent impuissante face à tout ça. ok, ok capitule soudainement, essaie de capter son regard. mais si tu me demandes de t'épouser dans l'heure qui suit ça va être compliqué qui l'aurait cru ? qu'elle soit celle à faire des blagues quand elle est généralement dépourvue d'humour. respire bébé, arrête de pleurer s'il te plaît

inenvisageable, roxane elle allait plus être à moins d'dix mètres de toi à partir de maintenant. tu subis trop l'éloignement de tous ceux que t'aime, skylar dans l'coma, orion encore hospitalisé sans date de sortie et ça qui t'tombe sur le nez comme bouquet final. t'avais tenu bon, à voir l'positif qui s'pointait à l'autre bout du tunnel. mais t'es gavé, à genoux à force d'encaisser sans jamais rien dire. ça serait mentir de dire que ça t'semble moins grave niveau circonstances les autres, un accident ... manque de chance qu'il soit tombé ce jour là, mais y'avait aucun coupable. c'tait totalement différent là, quelqu'un avait voulu consciemment s'en prendre à roxane, on parle pas d'une claque, mais presque d'un abattage. et ça tu l'supportes pas, ça fait bouillir ton sang d'concevoir que quelqu'un ai pu lui faire ça, à ta roxane. t'es en apnée quand elle hésite, tu serais capable d'lui faire une liste d'arguments pendant l'reste de la nuit pour la forcer à accepter, et ouais tu serais capable d'en venir au chantage, ou tu sais pas quelle connerie. mais ça te rend fou, bien plus que c'que t'es habituellement, t'es pendu à ses lèvres à tenter l'tout pour le tout juste pour qu'elle cède. oui ? t'articules difficilement, t'sais pas si c'est l'acceptation de ta proposition ou si elle fait simplement ça pour dompter ton angoisse. t'entends à peine ce qu'elle rajoute, l'esprit encore trop confus. t'es pas drôle, c'tait l'idée que j'avais. premier timide et éphémère sourire qui s'installe sur ta bouche, t'avais les traits tellement crispés que ça en revient de l'exploit que t'arrives encore à communiquer tes expressions comme ça. pauvre gamin perdu, t'es pas fait pour connaitre la dureté d'la vie, les drames et la violence des autres. tu frottes ton visage sur la manche de ton pull en soupirant, les sanglots qui s'apaisent à leur rythme quand tu viens poser ta tête sur l'rebord du lit, la main gauche qui arrive toujours pas à la lâcher d'peur de la voir s'envoler. tu mérites pas ça, ça aurait pas dû t'arriver. t'agites la tête négativement, tu refuses, tu nies catégoriquement, roxane même dans sa pire journée avec son caractère d'merde, personne n'a à la toucher. pourquoi ? tu te tortures en posant la question, mais pourquoi elle, pourquoi ce soir et surtout pourquoi autant de destruction ?

c’était pire que tout. de voir les larmes sur son visage, de se sentir totalement impuissante face à ça. elle aurait jamais cru que la peine d’une autre puisse la toucher. pas elle, reine indomptable qui se foutait du monde entier. et pourtant, chaque goutte salée lui faisait l’effet d’un coup de poignard. menteur. jamais il aurait osé lui demander un truc pareil. pas comme ça. rien que le fait de mentionner un potentiel chez eux avait dû être une source de stress infinie. parce que roxy, elle était difficile à comprendre, impossible à déchiffrer. mais ça lui fait du bien de voir son visage s’éclairer un peu, même pour une fraction de seconde. son dawie il sourit tout le temps, c’est pas autre chose. j’crois pourtant que la majorité diront que c’est un juste retour des choses pour toutes les crasses qu’elle a pu faire. pour son comportement immonde. pour les saletés qu’elle a pu jeter aux autres sans jamais se soucier des conséquences. j’étais pas visée qu’elle souffle finalement. dans le peu de chose qu’elle avait pu comprendre, c’était pas elle qui avait été la cible en premier lieu. il cherchait une.. laïa ? je sais même pas qui s’est ce qui était probablement le pire. des gars avaient débarqués par effraction chez elle, l’avait martyrisée quand elle n’était même pas celle qu’ils voulaient en premier lieu. ils étaient.. juste là elle déglutit difficilement, ses yeux qui se détournent vers le mur opposé. j’me suis levée pour prendre un verre d’eau et.. la voix qui s’étrangle un peu. j’ai vu des ombres, j’pourrais même pas les identifier. j’ai juste vu des ombres et j’ai couru vérifier qu’aidan était pas là. j’priais pour qu’il soit pas là parce que dans son égoïsme extrême, c’était son frère qui avait eu sa priorité. j'ai rien pu faire, j'étais juste coincée. j'en ai griffé un, c'est la seule tentative que j'ai eu et.. ils ont juste tapés à tour de rôle jusqu'à ce que je percute plus rien jusqu'à ce qu'elle reste immobile sur le sol froid, incapable de faire le moindre mouvement.

tu t'étais amusé à l'imaginer quand t'étais allé chercher la bague d'chanel en tant que bon petit pigeon voyageur d'orion qui était piégé dans son lit, même la vendeuse t'avais posé des questions sur la "chanceuse" qui allait recevoir l'bijou, assez drôle d'expliquer que toi t'en es pas encore là. en fait vous avez jamais parler d'rien avec roxane, votre histoire d'atypiques elle a aucun sens, vous vous contentez juste d'vivre au jour le jour. ça te convenait, déjà que c'tait une première pour toi, être avec quelqu'un sérieusement et aussi longtemps en fait. après ça, ton coeur qui se serre quand tu poses les yeux sur elle, l'désir de plus manquer un seul moment à ses côtés. t'en veux plus, tu veux l'assurance que tout s'arrêtera pas comme ça. orion a demandé chanel en fiançailles, tu penses pas que j'en serais capable moi aussi ? parce que t'es bien aussi fou d'roxane que ton pote de sa copine. t'sais que ça changerait rien, c'pas pour autant que ça lui créerait comme par magie une défense infaillible, l'amour il a pas c'pouvoir. mais tu sais pas, ça va vite dans ta tête. encore plus quand elle commence à tout te raconter, les frissons qui remontent le long d'ta colonne alors que tu serres les dents. de temps en temps t'as toujours des larmes solitaires qui viennent rouler de ton menton, mais c'est la colère qui t'envahie. c'était même pas contre toi ? t'y crois pas, c'est pire que tout c'que t'avais pu imaginer. à plusieurs contre elle dans son propre appartement, alors qu'elle était pas supposée être la victime. une sorte de blackout, tu vois la scène qui défile dans ton esprit, comme si t'y avais assisté. je- tu souffles, non, tu peux pas l'dire. tu ravales ta rage, c'est pas l'moment de penser à ça, l'plus important c'est que maintenant ça soit terminé et qu'roxane soit entre de bonnes mains. et dis plus jamais que c'est l'retour du karma ou quoi, parce que ça justifiera jamais ça. pas à tes yeux, sûrement pour ceux qu'elle a humilié, mais tu cautionneras pas que quelqu'un s'en soit pris à elle, qu'il l'ai brisée. de toute façon j'resterais ici, quoiqu'il arrive. autant une promesse qu'une vérité que tu lui fais en serrant légèrement sa main, plus personne touchera roxane.

frisson qui parcourt son échine, déglutis difficilement. elle a encore du mal à comprendre le pourquoi du comment. les images qui se succèdent dans son esprit lui font froid dans le dos. qu’est-ce qu’elle aurait fait si aidan n’avait pas passé la porte au petit ami ? serait-elle encore allongée sur le carrelage froid ? y avait des milliers de possibilités et sûrement qu’elle devrait s’estimer heureuse d’être là. j’suis pas chanel et t’es pas orion qu’elle répond simplement. elle veut pas que ça soit fait juste pour être comme son pote. et puis pourquoi est-ce qu’il voudrait l’épouser ? quelques jours plus tôt, il lui balançait ce qui n’allait pas chez elle dev ant un hôpital, ça n’aurait probablement aucun sens. et elle inspire doucement, ferme les yeux quelques secondes, tente de chasser de son esprit les choses qui pourraient la faire paniquer. non. aussi incroyable que ça paraisse, j’avais strictement rien fait cette fois c’était pas une vendetta puérile pour protester contre la nesbitch et son caractère à la con. c’était pas quelqu’un qu’elle avait blessé fût un temps. elle avait juste été.. au mauvais endroit au mauvais moment ? ce qui était risible puisqu’en soit, elle avait eu la prétention de croire qu’elle pourrait être en sécurité chez elle. peut être hausse les épaules, les yeux perdus dans la vague. l’truc c’est que dawie, il était probablement pas au courant de la moitié des choses qu’elle avait faite. de la peine qu’elle avait pu procurer sur les autres. s’il y avait bien une chose de certaine c’était qu’elle finirait probablement par brûler en enfer. dis pas n’importe quoi. faudra bien que tu dormes, que tu manges, que tu prennes une douche et même si elle n’allait pas non plus rester une éternité ici, il avait le droit de vivre à côté. et.. bébé ? souffle doucement, son pouce qui caresse le dos de sa main, les yeux qui s'posent sur lui. te blâme pas pour ce qui est arrivé, t'y peux rien c'était pas à cause de lui, c'était certainement pas de sa faute. certes, il avait annulé leurs plans en dernière minute mais jamais il n'aurait pu imaginer ce qui allait se produire.