BRIONY SILVER ► Hanna Beth

16 mai 1992. (maman.) 1 an

Cette année a été une de plus belles de ma vie. C’était génial de voir comment tu as évolué, comment en l’espace d’une semaine, tu as réussi à te mettre à quatre pattes toute seule, puis à lever ta tête. Enfin, quand tu as réussi à te lever toute seule, dans ton lit et que tu nous as appelé.. tu rayonnais. C’était extraordinaire.
Il y a eu quelques moments de stress quand tu n’étais pas bien, mais heureusement c’était très rare. Tu es très agréable, tu es notre petit rayon de soleil ! Et ça, je crois que même tes sœurs et ton frère l’ont compris. Je t’aime ma puce !
Maman.

5 septembre 1994. (maman.) 3 ans (journal de « vie » tenu par la famille.)

Quelle année ! Entre toi, tes deux sœurs aînées et avec les garçons, je n’ai pas pu m’ennuyer, loin de là. Vous êtes tous remuants et vous n’arrivez pas à tenir en place. (Ce qui occasionne d’ailleurs quelques disputes, notamment ta peluche Titi que tu protèges très bien des attaques d’Avery qui prend un malin plaisir à essayer, du haut de ses ans, de te le prendre pour baver dessus. Tu t’entends très bien avec ta grande sœur Arizona et vous allez l’air de vous comprendre. En tout cas, quand j’entends plus rien dans vos chambres, je sais que vous êtes en train de faire une bêtise. Mais vous êtes tous mes petits rayons de soleil, et même si je suis fatiguée à la fin de chaque journée, vous voir sourire et jouer entre vous est la meilleure des récompenses.

Bisous, Maman.

24 novembre 2000. (papi.) 10 ans (journal de « vie » tenu par la famille.)

Ma Brioche, mon Brownie, ma Briony. Je sais vraiment pas où tes parents sont allés chercher ce prénom et même après dix ans, je me pose encore cette question. Il est original, tout comme tu l’es toi. Parmi tous tes frères et sœurs – et vous êtes quand même six en tout, ce n’est pas négligeable – tu restes quand même la plus pétillante, celle qui a la niac, qui te met de bonne humeur dès qu’on la voit. Tu as toujours le sourire et je crois que c’est surtout en partie grâce au « bonheur » dans lequel tu vis. Je sais que tu m’as déjà parlé de cette pauvreté qui « t’enquiquine » je cite, que tu voudrais bien déménager d’ici et partir loin des quartiers « nazes », je cite toujours, de Chicago, mais tu arrives à positiver, à garder la pêche avec l’aide tes frères et tes sœurs avec qui tu es bien proche. Je suis conscient que dès que tu en auras la possibilité, tu partiras loin d’ici, sûrement pour aller à l’université (d’ailleurs Madame vise l’Ivy League, !) et que tu ne reviendras pas me voir souvent. C’est pour cela que je profite du temps avec toi, pour me faire de bons souvenirs. C’est comme la dernière fois où tu m’as appris à taper dans un puntching ball. C’était de l’ordre de la quatrième dimension. Quand tu reliras ce petit mot dans quelques années, essaies de te souvenir de cette matinée où tu m’as vu en train d’essayer de lever le pied haut et de frapper en même temps dans ce coussin. Bon, en même temps, je t’avais demandé de me montrer ce que tu faisais enfermée dans la chambre de Jarell, ton grand frère de onze ans, et maintenant j’ai ma réponse. Etre obligé de s’entraîner comme ça, pour pouvoir se protéger des autres minis caïds dans votre quartier, c’est quand même minable. Comment tes parents ne peuvent pas s’en apercevoir ? M’enfin, vu que tu m’as fait promettre de ne rien leur dire, car toi et tes frères vous n’êtes pas des lâches, je ne ferai rien. Mais j’espère juste que cette gueguerre finira dès que tout le monde sera dans l’adolescence, sinon là, j’interviendrai.

Ton papy.

30 octobre 2001. (Louise, la grande sœur.) (journal de « vie » tenu par la famille.)

Bon, bah, c’est à mon tour d’écrire je crois. Maman m’a donné ce livre ce matin et disons que jusqu’à maintenant, je n’ai fait que lire ce qu’on avait écrit. Et j’ai rigolé. Jusqu’à maintenant, il te décrive comme une fillette qui est leur rayon de soleil, qui est toute gentille, qui veut montrer aux méchants garçons des quartiers qu’elle peut se battre. Mouai, beau portrait. Mais il manque pas mal de trucs. Comme par exemple, le fait que tu peux être vraiment hyper excitée, faire de l’hyperactivité (et on est obligés de t’abrutir de médicaments pour que tu calmes un peu, mais bon, d’après le médecin, ça va se calmer au fur et à mesure.). Ils ont aussi oubliés de mentionner Keyla. Je sais pas si tu seras encore amie avec elle plus tard, alors autant écrire un petit mot ici, au cas où. Comme ça, ça te rappelera de bons souvenirs. T’as vu, je pense à tout ! Alors Keyla… Keyla, c’est ta meilleure amie. Vous êtes nées quasiment en même temps, à quelques semaines près et vu que sa maman est amie avec la notre, eh bien vous vous voyez depuis que vous êtes des gnomes. Ca crée des liens du coup. Vous avez tout fait ensemble : les anniversaires, les noëls, les chasses aux trésors, la maternelle, la primaire. Vous partagez même vos chewing gums d’après ce que tu m’as dit. Vous êtes vraiment des cas à part. Pauvres gens que vous allez voir ce soir en allant toquer à leur porte pour Halloween. Ils savent pas à qui ils ouvrent. Vous êtes toujours fourrées ensemble et vu qu’on habite pas loin de sa famille, vous vous voyez souvent le week-end, après l’école. Je sais même pas si un jour tu t’es disputée avec elle.. Je ne te l’ai jamais demandé, car ça ne me regarde pas. De toute façon, tu es plus proche d’Ari, que de moi.

Sinon, que dire ? Ah oui, la dernière fois, à table, t’as posé des questions vraiment bizarres à maman. Du genre que tu croyais qu’on avait des cousins ou un truc dans ce style. Oui Brioche, oui. Je me demande où t’es allée pêcher ça, alors que maman et papa ont toujours dit qu’ils étaient enfant unique. Enfin, t’as vite abandonné. C’est peut-être Keyla qui t’avait fait croire des choses.

Je viens de relire à l’instant ce que Papy t’avait mis (beh oui, j’sais pas quoi écrire moi.) et qui dit que si les petites guerres continuent, il ira s’en mêler. J’crois que tu ne l’as pas tenu au courant. Ca s’amplifie. Le réseau devient de plus en plus grand. Jarell, Avery, Jack et toi, vous faites en sorte que notre quartier ne tombe pas sous la coupe de ce gang de crétins, mais j’sais pas si ça va tenir longtemps. Quand je te vois en train de t’entraîner, je me dis que c’est pas une vie pour une gosse de onze ans. Mais t’as l’air tellement bien.. Bref, j’ai fini. Bisous et je t’aime.

Loïs.



21 février 2007. (Bri.) Bientôt 16 ans. (journal de « vie » tenu par la famille.)

A mon tour. Il faut que j’écrive des trucs intéressants sur ma vie, que ce soit comme un journal intime d’après maman. Mouai, c’est juste un livre dans lequel toute ma famille a écrit depuis ma naissance. Ma foi, c’est parti. Je me présente Briony aka Bri pour les intimes, j’ai bientôt 16 ans d’ici trois mois et j’suis en couple avec Jordan Kidd depuis quelques temps. C’est mon premier amour et je l’aime. Je sais que je ne ferai pas ma vie avec lui mais j’ai envie d’y croire. Il arrive à me faire ressentir des trucs que je n’avais jamais imaginés en voyant les couples dans les cours de recré. Même Keyla dit que ça me change de me voir comme ça, encore plus souriante qu’avant. C’est beau l’amour quand même. Ca rend niais, con, dépendant, mais j’aime ça. Il ne me fera pas de mal. Suis-je naïve ?
J’aime la couleur Orange, les castors et les pingouins, et je pense que plus tard je ferai mes études en psycho. Très intéressant, n’est-ce pas ? Je peux également dire qu’à Chicago, la ville où je réside actuellement contre mon gré, je suis une fille plutôt.. populaire. Pas populaire comme ces Megan, Kristina ou ce genre de nanas. Disons que j’ai rien demandé moi. Des gens me tapent la bise alors que j’ai ptete un seul cours en commun avec eux. Le fait que je sois une fille qui sait se battre (oui, papy, ça continue les conflits inter-quartiers. Et je ne te l’ai pas dit. Omg, va falloir que j’aille me confesser, méchante fifille.) doit faire peur, impressionner, je sais pas.. Ma foi, quand on me propose des trucs dans le style « tu veux recopier mes devoirs ? » ou « j’peux faire ci, je peux faire ça ? » ça m’arrange, comme ça, je peux rester avec Jordan ou Key. Moi, profiteuse ? Nan, jamais. Je suis plus dans le style je prends la vie comme elle vient (heureusement car sinon, j’aurai fait une crise de nerfs à cause de Chicago), peace and love my friend si tu t’attaques pas à mes proches. Mon caractère ? Chiant, têtue, rancunière, protectrice, gourmande, casse-cou, franche, directe. Ce que j’aime ? Un peu de tout. Durant mon enfance et mon adolescence, j’ai pratiqué : la danse, la gymnastique, le karaté et le tir à l’arc. Je touche à tout. (…)

25 avril 2008. (Bri.) 17 ans. (Extrait d’une confidence écrite sur une feuille.)

Je ne ressens plus rien. J’ai l’impression d’être vide, que personne ne me comprend, que j’suis trop à part. Je ne me sens pas bien. J’ai tout le temps l’impression que j’vais vomir. Je n’arrive même pas à me regarder dans un miroir. Je me dégoûte. Keyla n’a pas l’air de savoir quoi faire, je n’en ai parlé à personne d’autre. J’suis toute seule. Ce mec.. ce mec dans les vestiaires des courts de tennis. Il me hantera à tout jamais. Il m’a changé. Ca fait déjà quelques mois que ce.. cet événement est arrivé et pourtant.. j’ai l’impression que c’était hier. Je le vois encore venir vers moi, cette lueur diabolique dans les yeux. Ses mains le long de mon corps, tripotant tout ce qui pouvait, alors que je ne pouvais me débattre à travers l’étau de ses bras, le sentir venir effleurer mon intimité de ses doigts, le voyant commencer à se déshabiller, me forçant à faire de même.. et après, subir sa folie jusqu’à que son envie soit assouvie. Tous les détails étaient encore là, gravés dans mon esprit. Chaque seconde me pourrissait la vie. Je n’arrivais pu à regarder les hommes, à jouer copain-copain avec eux, c’est plus fort que moi. De plus, avec Jordan qui s’est barré du jour au lendemain comme ça s’en prévenir, j’crois que j’suis vacciné contre les hommes ces crétins, mais aussi contre l’amour. Quelle connerie. (..)

20 juin 2008. (Bri.) (extrait d’un conversation sur facebook avec une amie proche.)

- GILLIIIIIIIIIIAN J’AI MA BOURSE ET JE SUIS ADMISE A YAAAAAAAAALE ! ILS ONT ACCEPTES MA CANDIDATURE EN SOCIO, FRANÇAIS ET ESPAGNOL, JE PEUX INTEGRER LE CAMPUS EN SEPTEEEEEEEEEMBRE ! C’EST TROP COOOOOOOOOOL !

4 juillet 2009 (Bri.) (extrait d’une conversation msn avec son frère cadet, Avery.)

Avery, j’vais pas y aller par quatre chemins, tu me connais, je suis franche. Je suis bi. J’sais, ça fait con de dire ça comme ça.. Tu sais ce qui s’est passé toi quand j’étais jeune.. et j’crois que ça a des grandes répercussions sur moi. J’arrive pu à toucher des mecs comme avant, à l’embrasser et j’ose même pas imaginer coucher avec. Y a que les filles qui me conviennent. Qui me font plaisir, qui me rende de nouveau « humaine ». J’sais pas pourquoi je te dis ça, mais j’voulais être honnête.. ._. j’t’aime <3

9 août 2011 (Bri.) (extrait d’un conversation sur facebook avec une amie proche.)

- GILLLIIIIIIIIIIAAAAAAAAAAAAN JE SUIS PRISE A HARVAAAAAARD ! J’ARRIVE PU A M’ARRETER DE SOURIRE, NI DE RIRE !
- T’étais pas censée être à Yale toi ? :D Félicitations ma belle <3
- Keyla arrête ses trucs sportifs pour faire ses études là-bas, j’fais que suivre le moment. Ca fait longtemps que j’ai pu partager de vrais moments avec elle, alors pouvoir faire des études.. ça va nous changer la vie. Et les deux universités ont acceptés le transfert. C’est cool !
- J’suis heureuse pour toi
- Et toi alors ? Toujours à la Sorbonne ? Les parisiens sont pas trop cons ?
- (..)


19 octobre 2012. (Bri) (journal intime qu’elle va sûrement jeter d’ici quelques minutes tellement elle va se trouver minable.)

Maman m’a demandé de lui écrire une lettre, que je lui dises tout ce qui s’est passé l’année dernière à Harvard. Oui bien sûr. Qu’est-ce que je pourrais faire ? Tout d’abord, évoquer les Quincy, avec Nevada, Victoria, naturellement. Lui raconter à quel point cette maison est altruiste et devrait être le modèle de toutes les nations. Penser aux autres et non à soi en premier. Je pourrais lui dire que vivre avec eux pendant un an était génial, que j’me suis bien amusée, mais que malgré tout, il fallait que je change de maison, pour pouvoir me respecter moi-même et qui j’étais. Pour les Mathers. Pas sûre qu’elle va apprécier mon choix là, je pense. Je veux dire que si je lui décris que ma maison, oui, c’est la mienne, à moi, en lui disant qu’elle est réputée pour ses soirées, pour l’alcool, la drogue qui trônent en maitre, elle va me taper un scandale et me dire que ma bourse va me passer sous le nez. Moui. Je sais pas. M’enfin, si j’évoque le fait que je suis vice-présidente de cette maison et que j’peux faire changer les choses, ça la mettra un peu plus à l’aise ? J’sais pas c’est à voir.

Qu’est-ce que je peux lui dire aussi ? Elle va sûrement me demander des nouvelles de Keyla. Huhu, la bonne blague. Qu’est-ce que j’vais pouvoir lui dire ? Que j’ai couché avec son copain, de mon plein gré, après avoir du charme à ce dernier ? Vu comme Maman aime Key, j’vais me faire trucider. Nan, j’vais sûrement omettre comme par hasard ce passage et lui dire que je passe du bon temps avec Key. Je change un peu la vérité, rien de grave, hein ?

Sinon, j’peux aussi – encore – l’incendier pour l’histoire avec Jude, vu qu’elle ne m’a pas encore donné d’excuses valables. Pourquoi me cacher à moi, Jarell, Avery, Louise, Arizona et Jack qu’on avait une autre famille hein ? Ce n’est pas parce qu’on a un différent qu’on cache un aussi grand truc à sa famille quoi merde. J’ai perdu tellement de temps avec lui, que j’ai l’impression de vouloir tout le temps le voir, lui et son petit garçon, Aaron, pour pouvoir mieux le connaître. Et affirmer ensuite que j’suis bel et bien sa cousine, qu’on est proches. C’est un beau rêve hein ? En tout cas, Jude le sait, je serai dès à présent, toujours là pour lui en cas de besoin, ça ne changera jamais.

Je vais pas lui parler de la mort d’Ethan dans le lac, je ne lui ai jamais parlé de lui et elle ne comprendrait pas ce que je ressens, à quel point, je me sens morte de l’intérieur. Que j’arrive pas à comprendre comment un mec aussi bien que lui peut être mort dans des raisons aussi connes. Pourquoi pas moi ? J’ai foutu plus la merde que lui. J’ai pas envie qu’elle ait pitié de moi, car déjà avoir été dans un état de panique total avec Key m’a suffit. Et je ne lui parlerai donc pas de « Liam », de son retour à Harvard et de son souhait de faire copain-copain avec moi. Je sais même pas si elle sait ce qui s’est passé y a quatre ans. Bref.

J’aimerai bien lui parler d’Hendrix, car d’après ce que j’ai entendu, les filles parlent souvent de leurs sentiments à leur maman, mais j’me sens pas prête. C’est tellement.. flou, incertain avec lui, que j’veux pas lui parler d’un truc aussi gros, sans être sûre à cent pour cent de mes émotions. C’est tellement brouillon et en même temps fort, que je me perds. Putain, faut pas que je retombe dans le même piège qu’avec Jordan.. nan.

[spoiler]₪ Enfance dans les quartiers de Chicago ₪
pauvreté, pas toujours facile ->, toujours là avec Keyla, mettre description de la famille (relations avec les frères et soeurs + papi).

₪ Adolescence atypique ₪
gangs, territoires, "reine du lycée", Ricardo, Keyla & Caleb, découverte de l'autre famille plus riche

₪  La fin d'une certaine innocence ₪
Son viol, chagrin d'amour.

₪  Un renouveau nuancé ₪
Yale pdt deux ans, le fait que Key reprenne ses études, bisexuelle, n'arrive pu à approcher les gars


₪ Quincy House ₪
L'intégration, première année à Harvard, Neva, Aby. Le fait qu'elle se soit rapprochée des mathers, Hendrix, Charlie. Andy ect

₪ Summer Camp ₪
Juuuuuuuuuuuuuuude (une nouvelle famille)
Kol (faire trois cents mots huhu)
Elia & sungria
Dispute avec Keyla

₪ Mather House ₪
Housing day (Hendrix + Devon)
perte d'Ethan (soliman) et du papi
vice présidente
Halloween (marraine, Aby)
HENDRIIIIIIIX (24/11)
Noel (keyla, les parents, premier retour, sateen, aby)
attentat (importance avec hendrix, deuil de baptiste)
drogue, alcool