ROWIE - listen before i go

listen before

i go

Une étrange euphorie t'envahie quand elle prononce cette phrase, ça ressemble pas à celle d'avoir gagné et d'être parvenu à faire tomber roxane d'son trône à tes pieds, c'est plus semblable à celle d'une libération tant attendue. Depuis aussi loin que tu t'en souviennes, t'as évité les déclarations et tu t'es contenté d'être attiré par les filles sans voir plus loin que c'que tu pouvais bénéficier sur l'instant. C'est mignon. Si t'étais pas gelé par le vent qui s'engouffrait dans l'entrée tu paris que l'rouge qui venait colorer tes joues aurait été plus sincère. Si t'avais échappé jusque là à la rencontre avec son frère, t'étais pas non plus d'avis à faire ça ce soir. Si de ton côté ta team était au courant du drama fallait aussi compter que c'était pas resté secret pour elle. T'attends docilement l'feu vert, c'est pas comme si vous veniez d'avoir un désaccord sur le prochain resto et t'as conscience que va falloir que tu fasses des efforts pour te remontrer sous ton meilleur jour. Tu te fais pas prier pour la suivre, en réalité tu te voyais déjà faire demi tour pour rentrer à la dudley en ayant perdu la bataille. C'toi qui décide, mais ça va être chaud si j'suis avec toi mais qu'toi t'es pas avec moi. Tu peux pas t'interdire non plus toutes les blagues, la vie reprend son cours à moment donné et t'imaginer dans un mono-couple c'est drôle, l'seul des deux à se considérer comme l'étant. T'es comme un gamin de quinze ans qui a fait l'mur pour aller voir sa copine en cachette et qui s'fait le plus discret possible pour pas se faire choper par les parents qui dorment. C'est une fois à l'abris dans la chambre que t'y penses, forcément que ça va jaser de tous les côtés, c'est pas nouveau. On s'en fout, moi j'vis pas pour les autres et ce qu'ils disent ça changera pas ma vie. T'annonces la couleur avec détachement, tu t'es trop battu pendant ton enfance pour qu'un jour les autres pensent pouvoir dicter tes faits et gestes. T'allais acquiescer à ce qu'elle te demandait, plus de cachoteries, mais tu t'arrêtes en plein milieu d'la pièce. Il s'est passé quoi ici ? T'as été cambriolée ? Ta chambre c'est un bordel monstre, mais organisé, ici où qu'tu poses les yeux c'est comme si t'étais sur les lieux d'un crime.

(c) feu follet

@Roxane Nesbitt

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Its only beginning to find release // @Dawie Sears

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pas de cachotteries, pas de choses pouvant exploser d’un coup d’un seul et qui aurait pour effet de reproduire le schéma de ce soir. et quand bien même elle n’avait aucune idée de si elle pouvait lui faire confiance ou croire en ses mots, elle espérait au plus profond d’elle-même qu’il serait honnête sur ce coup-là. que ça suffirait et qu’ils répareraient les choses petit à petit. ━ ce serait même presque flippant si t’étais le seul à te considérer en couple dans le genre mec creepy vouant un culte à une nana, prêt à faire des montages de photo juste pour permettre l’illusion d’une vie à deux. tiens, ça lui rappelait un film qu’elle avait pu voir sur netflix mais.. peu importe, c’était pas le sujet du jour. ━ ouais mais vous n’étiez clairement pas dans la même position. celle qui allait avoir le rôle de la cocue, c’était roxy et c’était probablement sur elle que les ragots allaient se poser que ce soit pour la plaindre ou pour se foutre de son ignorance. dans tous les cas, elle savait qu’elle serait la cible des paroles en question. expire lentement, lingette qu’elle utilise pour nettoyer son visage alors que dawie s’arrête, visiblement surpris du capharnaüm de la pièce, détail qu’elle avait légèrement omis. ━ non répond simplement constatant à nouveau les dégâts qu’elle avait pu causer sous le coup de la rage. ━ j’étais en colère et par association, elle avait tout ravager sans réfléchir réellement. un moyen pour elle d’extérioriser tout ce qu’elle avait pu ressentir. maintenant, elle faisait face à une multitude d’objet brisé et n’avait pas d’autres choix que de contempler le désastre. ━ je rangerais demain

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Ça répond pas vraiment à la question du jour, t'as besoin que roxane te dise clairement les choses pour que t'encaisses la décision finale, pas facile de faire des sous-entendus avec toi. Tu te tues à répéter à tout l'monde qu'il faut t'expliquer et même te détailler tout, c'est comme ça que t'arrives à traiter les infos. Ouais, comme un enfant de maternel en fait. Ça veut dire qu'on est encore ensemble ou pas ? J'ai l'feu vert si j'veux te toucher ou j'dois encore respecter une distance de sécurité ? Ça t'a posé problème quand dehors encore tu lui avais pris les mains ou que vous vous étiez embrassé, la sûreté est mère de quelque chose, tu sais plus quoi mais ça sonnait comme quelque chose d'applicable à la situation. Quand tu lui dis que les ragots et le jugement des autres ça t'atteint pas, tu mens pas, mais roxane et sa réputation c'est une autre histoire. Tu crains pas d'te prendre les remarques et les critiques sur ton comportement, mais à votre époque qui pourrait te jeter la pierre ? Tous ceux qui parleront auront fait pire ou pareil, c'est une vérité. Pardon les affaires de roxane, c'est ma faute si vous allez finir à la poubelle. Ton coupable et enfantin, bouche boudeuse alors que ton regard fait l'inventaire des dégâts. T'es destructeur aussi quand quelque chose te contrarie, mais tu peux pas te permettre de tout ruiner comme ça autrement tu finiras vite viré de la dudley sans rien. Pas sûr que skylar veuille encore emménager avec toi si tu réduis l'mobilier en morceau. Tu sais pas où aller ou quoi faire, t'es juste planté comme un piquet, sale gosse qui revient du coin après avoir été puni. T'es belle sans maquillage, pourquoi tu sors pas comme ça plus souvent ? Ton regard traîne un peu sur les traits encore endommagés d'son visage, autant roxane sous ses peintures de guerre elle fait femme fatale, que là c'est une véritable poupée de porcelaine. On pourrait s'attendre à c'que tu craques pour les bimbos refaites et maquillée à outrance, les faux cils et les injections dans les lèvres, mais l'vrai c'est plus plaisant.

(c) feu follet

@Roxane Nesbitt

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Its only beginning to find release // @Dawie Sears

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peu importe dans tous les cas. c’était juste les vestiges d’une colère qu’elle avait parfois du mal à contrôler. et puisque les ravages dans son coeur avait été si violent dans la soirée, elle avait déchaîné toute sa peine là où elle le pouvait -en d’autres mots, sur ses affaires. ━ je.. ouais. on est vraiment ensemble cette fois murmure qui se perd entre ses lippes, le regard un peu perdu dans la vague. elle s’était pourtant juré de ne plus jamais aimer personne, de ne plus jouer à ce jeu là avec quiconque et toi, dawie, t’avais juste percuté toutes ses défenses pour s’immiscer dans sa vie. il allait probablement lui falloir du temps pour composer avec ça. ━ c’est rien. que du matériel. hausse les épaules, pas franchement intéressée par le résultat. là, tout ce qui lui importait était de se sentir un peu moins abîmée, un peu moins dévastée. et maintenant qu’elle avait effacée les traces noires de son visage, sa peine était visible que par les yeux encore rougis qu’elle pouvait arborer. et elle quitte le pouf de sa coiffeuse, se redresse légèrement quand les mots de dawie la prenne au dépourvu. passe les mains sur son visage, inspire lentement avant de souffler. ━ parce que je suis banale, pas belle sans maquillage, elle perdait du charme, peut être moins désirable ou une connerie du genre. le visage bien trop pâle, rien pour faire ressortir quoi que ce soit. et elle avance doucement vers lui, ses bras qui viennent entourer sa taille. et c’était sûrement la première fois qu’elle avait un geste aussi affectif envers lui, réalisant que ouais, désormais, il était vraiment sien. ━ tu dors ici hein ? souffle d’une petite voix, sa tête qui s’pose sur son torse, l’air fatiguée.

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S'il était pas aussi tard, que l'frère nesbitt était pas quelque part dans l'une des pièces à côté à tendre l'oreille et aussi si les circonstances étaient moins dramatiques, tu te serais donné à coeur joie d'faire ta célébration comme quand tu marques un touchdown. T'as juste le sang qui t'monte au visage et la chaleur qui va avec qui t'arrache un sourire pendant qu'tu baisses un peu la tête. Pour de vrai. Tu t'empresses d'ajouter pour si fallait bien accentuer sur cette close, y'a plus d'histoire de faux couple par intérêt et de faire miroiter au monde une image d'icônes hollywoodiennes. Tu te dis que si elle s'en fout tant des dégâts dans sa chambre c'est qu'elle était dans une détresse profonde, enfin ça tu l'sais, mais t'aurais pas cru qu'elle en serait venue à vandaliser sa propre chambre. T'es embarrassé d'avoir été la cause de cette colère, t'étais loin d'entrevoir les effets que ça aurait sur elle. T'en sors des conneries c'est fou, moi j'repars si tu continues à dire d'la merde. Ok tu te risques à trop prendre la confiance, mais accepter que roxane te sorte d'nul part qu'elle est "pas belle" ? T'es belle c'est tout, y'a pas à discuter. Si on enlève le facteur yeux rouges d'lapin albinos qui lui donnent malgré tout un air attendrissant, la voir sans rien sur la peau ça t'choque pas. T'es pas avare en compliment d'base et encore moins quand ça sort du plus profond d'ton coeur. T'as envie d'lui rire au nez pour lui montrer que ça a aucun sens ce qu'elle te dit, elle qui prônait sa beauté à voix haute à chaque fois qu'elle en avait l'occasion, une lingette démaquillante et ça efface toute sa confiance ? T'accueilles à bras ouverts, littéralement, cette étreinte qui marque une nouvelle ère. Tu m'invites à ta soirée pyjamas ? Les yeux baissés vers son visage renfrogné, tu passes tes mains dans son dos en laissant échapper un léger soupir, tu ressens un confort absolu avec ta joue contre sa chevelure rousse sauvage.

(c) feu follet

@Roxane Nesbitt

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Its only beginning to find release // @Dawie Sears

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elle aurait trop peur de le voir partir. de se dire soudainement que peut être tout était éphémère. comme si son esprit lui aurait joué un mauvais tour et qu’elle avait tout imaginé. alors ouais, quelque part, elle souhaiterait réellement qu’il reste là au moins pour ce soir. elle se doute de toute façon qu’il a pas vraiment autre chose à faire. ━ commence pas se renfrogne légèrement, plus boudeuse que franchement énervée. ━ blablabla souffle comme une enfant, préfère venir se loger pour la première fois dans ses bras, inspire son odeur, se repose un peu après avoir affronté la tornade d’émotion qu’elle pouvait être. ━ j’t’invite à toutes mes soirées pyjama même se détache de lui légèrement, plus apaisée qu’au moment des retrouvailles, recule jusqu’à trouver le matelas de son lit, replie ses jambes en tailleur avant de souffler un coup. ━ j’peux te poser une question ? stupide de demander puisqu’elle allait de toute manière la poser et s’attendait forcément à une réponse. ━ pourquoi est-ce que t’as ressenti le besoin de la voir ? vraiment. genre, à quel moment dans ta tête tu t’étais dit que t’allais y aller. et en fait, roxy, elle voulait comprendre surtout. est-ce qu’elle te plaisait vraiment azur ? est-ce que y avait ne serait-ce que la moindre chance que tu craques une nouvelle fois éventuellement ? trop de question qui ne cesse de la parcourir sans qu’elle ne le veuille vraiment.

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Tu bluffes, c'est même pas censé être considéré comme étant une menace parce que t'as pas sorti tes tripes comme ça pour claquer la porte dès l'instant où t'es dans sa chambre. T'aurais pas soupçonné qu'elle soit comme ça, de plus en plus tu découvres une autre roxane qui s'était barricadée sous ses airs suffisants. Méfies toi j'pourrais m'incruster ici tous les soirs, enfin si ton frère m'colle pas son pied au cul en m'voyant. D'ailleurs tu l'a jamais rencontré alors que toi t'as fait l'effort d'organiser le face to face avec skylar, mais c'tait à la demande de cette dernière. Tu te paralyses, pourquoi les filles ça pose tout le temps quinze milles questions alors que ça va mieux ? J'te fais la version courte. Qui est déjà trop longue à énumérer en réalité, mais tu viens tout de même prendre place à côté d'elle en te raclant la gorge, tu t'plies à la tâche pour lui faire "plaisir" bien qu'aucun d'vous deux va s'enjailler. On s'est rencontré et j'lai embrassé à une soirée autour d'un jeu, on a matché sur tinder et j'suis allé chez elle. Elle m'a juste smacké parce que j'ai insisté et j'ai fini la nuit sur le canapé. Jusque là c'est banal, on dirait presque que tu fais l'bilan à un pote, l'odeur de bière et les blagues puériles en moins. Pourtant ça t'amuses pas, c'est un exercice de sincérité qu'elle te demande là et t'as juste à t'appliquer à contre-coeur. On s'est mis ensemble, j'lai revu dans les couloirs et elle était super remontée contre moi ... Parce que j'lui avais pas dit et surtout parce que j'lui avait dit qu'on se reverrait, j'ai rien sous-entendu d'ambiguë, mais j'ai refusé après. T'avais senti la couille arriver, t'es pas einstein mais ton instinct il se trompait pas quand il sentait l'danger qui pointait le bout de son nez. T'inspirais profondément en levant les yeux au ciel, qu'le tout puissant s'il existe te vienne en aide. Et on s'est retrouvé bloqué dans l'ascenseur, on a fait la paix en quelque sorte et ... elle m'a embrassé, j'lai pas repoussé et j'ai surenchéri. Tu déglutis à peine tes dernières paroles, inconfortable et humiliant comme situation, devoir se confesser comme ça. Concernant l'pourquoi ... je sais que tu comprends pas, mais dans ma tête j'tais persuadé que tu t'en foutais d'ma gueule et que tout ça t'emmerdait parce que ça ruiné ton scénario, à aucun moment j'ai pu pensé que t'étais sincère ou sérieuse et du coup que ça te ferait rien. T'as mal au ventre comme si t'avais tes règles, c'pour dire à quel point t'en mènes pas large là. Tu veux pas essuyer une seconde vague de rage ou de tristesse. J'tai juste cru quand tu m'as dit que tu tomberais pas amoureuse d'moi et que de nous deux c'est mon coeur qui serait brisé. C'est pas une excuse certes, mais tu dis vrai. Ta la jambe qui s'agite comme la patte folle d'un lapin piégé dans une trappe.

(c) feu follet

@Roxane Nesbitt

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Its only beginning to find release // @Dawie Sears

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elle préférerait que ça soit plus simple. avoir une confiance aveugle en l’être humain mais.. elle n’était encore qu’une gosse quand elle avait comprit que l’homme était foncièrement mauvais et que jamais ô grand jamais elle ne devrait arrêter de surveiller ses arrières. alors ouais, elle veut savoir, avoir toutes les informations en main pour savoir à quoi elle devait prêter attention exactement. je peux le gérer, t’en fais pas et clairement, là de suite, elle n’était pas contre le voir s’incruster ici tous les soirs. disons qu’au moins, ça lui permettrait de savoir où est-ce qu’il était et ne pas avoir à se poser des milliers de questions continuellement. et là, c’était l’histoire qui sortait enfin. roxy qui pour une fois gardait la bouche fermée juste pour écouter. analyser toutes les informations qu’il voulait bien lui donner, peser le pour et le contre. visage qui se ferme à certains mots, certaines confessions. il avait surenchérit. probablement dicté par ses hormones ou une connerie du genre mais peu importe, il l’avait fait. ouais c’était trop facile. trop facile de croire pouvoir s’en sortir avec ce genre de connerie. parce qu’elle acceptait pas. elle acceptait pas que les mots qu’elle avait pu avoir au tout début soit l’excuse servi pour justifier ce qu’il avait fait. mord toi la lèvre roxy, retient tout ce que tu pourrais dire qui dépasserait les bornes. et elle se redresse, s’agite un peu, ramasse des affaires qui traînent, évite surtout son regard pour ne pas craquer une nouvelle fois. décale ses cheveux derrière ses oreilles, continue à s’affairer. touche à tout et n’importe quoi juste pour garder un contrôle sur son esprit, juste pour éviter la nouvelle crise. la vérité étant que roxane était incapable de gérer sa peine, trop peu habituée à être blessée. et elle secoue la tête, glisse ses doigts sous ses yeux, chassant les larmes menaçantes avant de s’assoir sur le sol, les jambes en tailleur, le dos tourné à dawie. au final c’est le mien. c’est mon coeur qui a été en jeu et le mien qu’on a brisé murmure qui filtre de ses lèvres charnues, triste constatation. voilà pourquoi aimer était inutile, suffisait de constater les ravages.

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Ça t'surprends d'avoir pu sortir tout ce monologue sans être interrompu, t'étais préparé à la voir t'poser dix milles questions, qu'elle te fasse répéter et préciser. À la place tu fais face à roxane la fée du logis, le rangement du bordel qu'elle disait vouloir reporté au lendemain elle s'active pour régler l'soucis maintenant. Tu sais pas si c'est un bon signe, c'est si ennuyeux qu'elle s'occupe, ou à l'inverse trop dur à entendre pour rester sans rien faire ? Elle réagit même pas, à chaque phrase que tu prononces et explication qu'tu donnes, c'est comme si elle s'fermait davantage et que tu parlais dans l'vent. Elle t'fait penser à ta mère à chaque fois qu'elle pensait réussir à garder un homme chez elle et que du jour au lendemain il avait pris ses clics et ses clacs à l'autre bout du monde. Tu t'sens impuissant, tu croyais sincèrement que c'était fini pour ce soir, qu'roxane avait réussi à s'raisonner et à passer au dessus, pour cette nuit au moins. Mais quand tu l'a vois s'écarter et s'isoler comme ça, t'lâcher cette phrase comme une bombe, tu t'sens à des kilomètres d'elle. C'pour bientôt l'invention d'la machine à voyager dans l'temps ou tu peux aller t'faire foutre ? Roxane ... ? Tu t'lèves doucement, t'as pas envie que d'une seconde à l'autre elle te balance un truc à la gueule. T'sais pas comment l'aborder, elle t'fait perdre tous tes repères, t'apprends tout sur l'tas et tu décides d'débrancher ce flux incessants d'questions pour suivre, et ça littéralement, ton coeur. Tu t'accroupis devant elle, l'carnage qui refait surface sur son visage enfantin. Pardon, mille fois, deux milles fois, un million d'fois pardon. Tes doigts viennent remplacer les siens pour chasser les larmes qui menacent d'inonder ses joues et tu gardes son visage entre tes mains pour la regarder. J'ai pas l'argent pour t'en racheter un autre, mais on peut travailler ensemble pour réparer l'tien ? Tu viens ponctuer ta proposition par un baiser timide sur ses lèvres, de ceux qui ont l'goût salé à cause de ses larmes. Je t'aime roxane, j'ai jamais été amoureux et toi t'viens tout chambouler dans ma vie. T'avoues du bout des lèvres comme si c'était le secret du siècle, tu te voyais pas sortir ces mots là un jour, encore moins à elle après l'début de votre histoire. Mais la vérité était là, tu pouvais plus l'nier. Pleures plus s'teuplait, ça m'rend triste aussi. T'y tiens plus, tu t'forces sûrement le passage mais tu viens la serrer dans tes bras.

(c) feu follet

@Roxane Nesbitt

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Its only beginning to find release // @Dawie Sears

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mais probablement que ça importe peu les dommages sur elle. parce qu’elle a toujours été mauvaise, parce qu’on pourrait penser que dans le fond, elle le méritait tout ça. cette douleur. être celle qui se retrouve sur le banc de touche pour une fois. et tant pis si elle a l’impression qu’on lui arrache le palpitant de la poitrine, y a de toute manière pas grand chose qui pourra effacer cette sensation. pourtant, elle tente de se contenir le plus possible. de retenir cette peine, le vide qui s’installe, s’occupe l’esprit à sa manière juste pour ne pas sombrer une nouvelle fois. c’est pour ça qu’aimer était ce qu’elle fuyait le plus au monde, les blessures qui en résultent étaient beaucoup trop douloureuse à porter. elle entend son prénom, interpellation qu’elle ignore, trop occupée à ramasser les vestiges de sa colère comme si c’était présentement la chose la plus importante au monde. les yeux rivés sur le sol alors qu’il s’accroupit et qu’elle se ferme un peu plus, les mèches rousses qui tombent sur son visage l’aidant à se cacher du monde qu’elle ne veut pas affronter. et elle les entends les pardons qui se lancent, les excuses maladroites. le problème étant que ça n’effaçait rien pour autant. le mal était fait, la peine était toujours là. reste immobile, interdite quand les doigts du brun viennent s’affairer sur son visage, chasse les gouttes d’eau salées qui inondent les joues pâles. regard hagard qu’elle lève vers lui, cherche la sincérité dans ses yeux alors que les lèvres se frôlent, doux instant de répit. les je t’aime qui font du bien, au moins un peu. qui sont là pour tenter d’apaiser le reste. et l’instant d’après, c’est dans ses bras qu’elle finit, la tête sur son torse, à humer son odeur laissant la tristesse s’échapper. je t’aime aussi confession qui s’échappe, murmure qui vole dans la pièce, coeur abîmé qu’elle lui offre pourtant sur un plateau d’argent. laisse moi être la seule pas azur, pas une autre, pas une ombre dans le tableau. juste elle.

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