A l'école, je n'étais pas des plus idiotes ni des plus intelligentes, je restais dans la moyenne dans toutes les matières scolaires, toujours à être calme, sans faire de quelconque vague. J'étais très timide, c'était difficile pour moi de me faire des amis, ce qui faisait que j'étais souvent seule aux récréations. La seule chose dans la qu'elle j'étais meilleure et où je me défoulais, c'était le piano, ma mère avait voulu que je teste et j'avais vite apprécié de jouer sur les touches noires et blanches, de faire sortir de si belle musique triste à pleurer ou bien des plus joyeuses à faire la fête toute la nuit.
Quand je suis arrivée dans mes dernières années de collège, la question de mon orientation s'était posé. Ma mère souhaitais me laisser décider. Je souhaitais faire quelque chose dans la musique, mais mon père avait décidé à ma place. Étant héritière de son nom, je me devais, d'après lui, de faire de grandes études, du coup je me retrouvais à postuler à HEC. Pars le plus grand des hasards et a notre grand étonnement à ma mère et moi, j'avais réussi à être accepté. Comment ? Mystère et boule de gomme.
Je m'étais accroché fermement pendant mes cinq années d'universités afin d'essayer d'avoir mon diplôme, ne m'accordant que très peu de temps pour les loisirs que ce soit le piano ou l'amour. J'ai vécu quelque relation plutôt courte, rarement plus de quatre mois, mais dans lesquels j'étais très plutôt heureuse.
Un malheureux accident avait cependant quelque peux noircit le tableau de ma scolarité sans vague. J'ai été, lors de ma dernière année d'étude, jugée pour homicide involontaire en état de légitime défense suite à une tentative de viol sur ma personne.
Je me souviens encore parfaitement de ce qu'il s'est passé, il était plus vieux que moi et il était mon petit amis depuis un mois et demi, il était venu dans mon appartement que mon père me louait dans le cadre de mes études, pour passer la journée avec moi. Je ne sais plus très bien comment je me suis retrouvée dos au plan de travail, un de ses bras autour de ma taille qui me serait fort, sa bouche sur la mienne et une de ses mains qui remontaient lentement le long de ma cuisse. J'avais beau me débattre, essayer de le frapper pour qu'il me lâche et que je puisse m'enfuir, mais plus cela allait, plus il resserrait sa prise sur moi malgré mes refus clairs. J'aurais pu peut-être m'en sortir différemment, mais la seule chose que j'avais trouvé à porter de main, susceptible de le faire bouger, c'était ce couteau qui était en train de sécher à côté de l'évier, je l'ai pris et comme j'ai pu, je l'ai frappé avec ça. Comme je le voulais, il m'a enfin lâché et j'ai pu sortir de mon appartement pour sonner chez un voisin afin d'appeler la police. Le temps qu'ils arrivent, il était mort dans l'entrée.
Je suis passée devant le juge en plaidant la légitime défense et j'ai été acquittée. Je ne pense pas que vous pourrez lire quoi que ce soit sur internet ou même dans un quelconque journal papier, mon père s'est arrangé pour que rien ne paraisse vous vous en douter.
CHAPITRE QUATRE
Après l'obtention de mon diplôme à un cheveu près, j'avais décidé de prendre du repos, la finance n'était absolument pas pour moi, savoir gérer mon argent de poche me suffisait largement. À l'âge de presque 24 ans, j'avais décidé de quitter la maison familiale en Suisse. Mes nombreux désaccords avec mon père sur mes amis, mes études et mes démêlés judiciaires faisaient que, non contente de quitter la maison, je voulais également partir du pays. J'aurais pu retourner à Paris où je passais toutes mes vacances quand j'étaie petite, mais avec ce qu'il s'était passé, j'avais du mal à retourner dans la capitale française. C'est en discutant avec ma mère et en faisant du tri dans mes affaires en prévision de mon départ, que je m'étais souvenue de mon amie que j'avais rencontré dans mon enfance à Paris, avec qui j'avais fumé mes premières cigarettes et bu mes premier verre d'alcool, qui avait causé ma première dispute avec mon père comme quoi je ne savais pas choisir mes amis et qui dans sa dernière lettre m'avais dit qu'elle vivait toujours à Boston. C'est comme ça que je me suis retrouvée à lui demander si elle avait un canapé à me prêter le temps que je me trouve un toit dans la ville. C'est ainsi que je suis partie vivre à Boston avec la bénédiction de ma mère et le regard noir de mon père malgré les efforts de cette dernière pour lui faire comprendre que c'était mon choix et que j'étais majeure.
Aujourd'hui, ça fait quelques mois que je vis en colocation avec mon amie dans un grand appartement à Boston, je passe la plupart de mes journées à traîner dans l'appartement ou à sortir pour me promener ou chercher du travail. Je pourrais ne pas travailler, ma mère me verse suffisamment d'argent pour me louer un grand appartement à Los Angeles en plus de me payer les meilleurs restaurants du coin et de faire la fête tous les soirs. Je pense qu'elle essaye de se faire pardonner parce qu'elle ne s'est jamais interposé entre moi et lui.
J'ai gardé ma timidité de quand j'étais petite, ce qui fait que comme j'ai du mal à aller vers les autres, on pense que je suis froide et méchante alors que non, au contraire, je suis très chaleureuse et pas toujours la dernière folle du groupe.
J'ai beau être une von Worms, je ne l'affiche pas au grand jour. Si vous voyez ma voiture et ma moto, ça vous mettra sûrement la puce à l'oreille, mais si vous le devinez en regardant uniquement mes vêtements, je vous félicite, j'aime autant avoir de la marque que de trouver des pièces sympa dans des friperies.
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