KAÏS MALIK AL ZAHID ► maluma

Le 10 Août 1993 et plus précisément dans cette clinique privée à New York était sûrement l’un des moments les plus inoubliables pour la famille Al Zahid ; car elle marquait le jour de ma naissance à moi, Kaïs Malik Al Zahid, en devenant leur tout premier enfant. Après plusieurs heures intense, ce couple qui était nul autre que mes parents s’apprêtaient à découvrir cette drôle de sensation qui pouvait paraître stressant et douloureux mais si agréable une fois terminé ; celui de devenir parent pour la toute première fois. Après plus de 9 mois d’attente, tu étais enfin arrivé avec eux cette fois-ci, comme étant un cadeau de la vie. Les années se défilent et la famille s’agrandit davantage, le clan qui était désormais composé de trois fils et deux filles, si je devais décrire ton enfance avec eux et mes parents en un mot, ce serait sans doute "incroyable" ; malgré les 400 coups entre nous, au fond on était un peu tous comme cul et chemise. On a eu la chance de grandir dans le luxe en ayant tout ce dont on désirait en un simple claquement de doigt. Vous l'aurez compris, on n'avait vraiment pas de quoi nous plaindre concernant la situation financière de notre famille et encore moins de la manière dont ils nous ont élevé, car j’ai beau avoir vécu tel un prince ; mais j’étais ce petit garçon simple.

Mon père est un homme d’affaire reconnu dans le monde et notamment dans les pays au Moyen-Orient. Il a fait fortune en fondant sa propre entreprise de construction en Arabie Saoudite, avant d’investir dans plusieurs domaines tel que le trading, l’alimentation ou encore la technologie. Et il ne faisait aucun doute que j’étais celui qui prendrait les rênes de l’empire familiale une fois qu’il serait serait mort, cette étiquette qui me collait au front depuis mon plus jeune âge, mais que j’ai vite fini par m’y faire. Parce que j’admirais mon père depuis toujours et que je voulais être comme lui et je n’hésitais pas à le lui faire savoir, de quoi flatter papa Al Zahid. Une chose était sûre, c’est que je savais de qui je tenais cette envie de réussir. Cependant, qui dit homme d’affaires reconnu voulait parfois dire s’absenter très souvent pour mille et une raisons, du coup l’absence du rôle de père de famille se faisait très vite ressentir. En grandissant, j’ai vite fini par m’assagir et devenir quelqu’un de plus sérieux et calme, même si ça m’arrivait parfois de faire quelques conneries. J’avais toujours gardé dans le coin de ma tête de vouloir montrer à mon père que j’étais déterminé à l’idée de vouloir devenir comme lui, voir même être meilleur. Et quoi de mieux que de le lui prouver en réussissant mes études, malgré mon avenir d’ores et déjà tout tracé et offert sur un plateau en diamant ? À l’école j’étais d'ailleurs plutôt le genre d’élève sérieux et qui était le premier de la classe ; celui qui n'hésitait pas à s'investir aux heures de cours. Une fois le diplôme en poche, j’ai décidé de faire une année sabbatique pour réaliser l’un de mes rêves qui était de faire le tour du monde. Un an plus tard, je quitte ma ville natale pour emménager à Boston pour reprendre mes études à Harvard. Désormais j’étais un homme, un vrai. J’étais toujours ce même pré-ado qui avait pour ambition de montrer qu’il n’est pas là pour son nom de famille, mais bien par son nouveau. Aujourd’hui j’étais loin de mes parents mais toujours près de ma fratrie. Et même si ma relation avec certains n’est plus comme avant ; ils comptaient malgré tout beaucoup pour moi, et je ferais n’importe quoi pour eux.