Beth ☆ Difficile à vivre

Tu revenais de New-York, petit voyage fort sympathique et tu ne te voyais pas rentrer chez toi tout de suite. Bien au contraire un petit peu d'espace et de simplicité. Kale t'emmenait très souvent au terrain de basket de son quartier d'avant, mais vous aviez aussi pris le temps d'aller directement au MAC et tu n'étais pas du genre à refuser ce genre de chose. Difficilement, il t'avait annoncé cette mutation et tu n'as jamais pu le lui remettre en cause. Son avenir et autant dire que le voir à la télé était impressionnant. Tu aurais aimé qu'il t'appelle plus souvent mais malheureusement son sport lui prenait beaucoup de temps et c'était une chose que tu pouvais lui pardonner. Alors tu finis par arriver à ce terrain de basket, seule avec ton ballon et ton envie de jouer en fauteuil roulant malgré tout. Tu avais toujours du mal avec ton handicap depuis les attentats, mais ta famille et tes amis t'aidaient. Déjà, tu tenais debout quelques fois, venant à faire quelques pas, sans plus, grande chances ou non finalement. Quelques paniers, quelques dribbles. Tu étais néanmoins seule, la fin de journée arrivait et tu avais pris le temps de souffler ici. Tu lançais encore le ballon, essayant de rouler le plus rapidement pour le récupérer et tu y arrivais un peu difficilement. Cette fois-ci le ballon loupa le panier et alla chuter contre le grillage violemment, tu te maudis parce qu'il était coincé, trop haut pour toi et ton corps assis dans ce fauteuil .. Merde de merde lâches-tu trop petite pour attraper ce ballon perché ..

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BETH & @PHOENIX LANNISTER

Ces derniers temps, la mélancolie et le temps bien trop long gagne Beth. Depuis les attentats, ses journées sont longues et se ressemblent toutes. En même temps quand on passe d'une vie active à être dans un fauteuil, ou marcher avec des béquilles après des semaines de rééducation, ce n'est pas passionnant. Après avoir récupéré quelques livres à la bibliothèque, elle passe par la salle de sport. Il n'y a personne, du moins c'est ce qu'elle croit jusqu'à entendre vaguement un ballon rebondir puis un juron sortir de la bouche d'une jeune femme. Elle s'approche et voit le ballon coincé en hauteur. Elle donne un petit coup de béquille dedans pour le faire descendre avant de s'adresser à la jolie brune. « Phoenix c'est ça ? » Depuis les attentats, l'hôpital s'est engorgé tout comme les séances de rééducation. Elle croit l'avoir l'avoir déjà croisée, mais peut être qu'elle se trompe après tout, bien que son état colle avec la demoiselle à qui elle pense, cette demoiselle qui a visiblement vécu quelque chose de semblable à elle.

PS : j'espère que ça te convient et que ça ne te dérange pas que j'ai répondu, n'hésite pas à me le dire sinon Beth ☆ Difficile à vivre 3850463188

Tu n'étais pas du genre à te plaindre, encore moins à ressentir autre chose que de la joie dans ton corps mais c'était différent maintenant que tu étais revenu à la réalité des choses. Te tenir debout c'est superbe mais c'était compliqué et impossible de continuer dans ce train de vie horrible. Tu ne pouvais pas marcher directement, courir encore moins ou même .. Jouer au basket. Soupirant, tu essayas de te mettre debout mais impossible oui. Tu en soupires une nouvelle fois. Ton ange gardien arrive néanmoins, béquilles en main. Et oui, Dieu porte des béquilles y'a quoi ? Mais ce n'est pas Dieu non, c'est une jeune femme que tu as déjà vu, sans doute dans les journaux ou autre, encore une personne de royauté dont tu as du apprendre le nom récemment avec ta relation avec ton prince. Tu souris à l'entente de ton prénom Oui .. Et vous êtes ? Charlie ? Elisabeth ? Windsor ? Merde ta culture Phoenix, mais tu hausses les épaules lentement, mine adorable et innocente sur ton visage alors que tu finis par rire légèrement Désolée .. J'ai un peu de mal avec les prénoms prononces-tu simplement, la simplicité avant tout finalement ..

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« Elisabeth Windsor, mais appelle moi Beth. » Elles sont de la même génération, elles sont presque dans la même situation, elles se côtoient en rééducation, même si c'est de loin... Alors autant se tutoyer, certes elles n'ont pas gardé les cochons ensemble mais elles peuvent aussi se respecter en abandonnant le vouvoiement, surtout si la brune l'a adopté juste à cause de son nom. « On peut se tutoyer non ? » Beth lui sourit et espère continuer à ce qu'elle se détente. « On a fait quelques séances de rééducation en même temps si je ne me trompe pas... » L'anglaise n'est pas réellement à l'aise dans ce genre de discussion mais elle préfère tout de même mettre les pieds dans le plat dès le début. En même temps, la demoiselle doit se demander comment elle a retenu son prénom non ?

Charlie ou Elizabeth bordel aucune des deux si ça se trouve mais elle te confirme la chose et tu souris. Merci Franck pour les cours de la royauté mon dieu. Tu finis par sourire quand elle t’annonce de vous tutoyer et tu ne peux pas t’empêcher de rire doucement Oui pardon c’est l’habitude de vouvoyer les personnes dans ce monde là .. Euh .. D’accord t’es mal à l’aise ça se voit mais elle t’a aidé pour ton ballon, d’ailleurs, tu le récupères et tu finis par tourner la tête vers elle avant de réfléchir. Oui c’est vrai, je suis le boulet avant toi qui ne sait pas marcher tu prononces ça avec humour, toujours c’est même un rire qui sort de ta bouche mais ça doit être facile ou compliqué finalement pour elle Tu marches depuis longtemps ? et la question vient de sortir, boulet encore Enfin en béquille.. Ou en vrai .. Et je m’enfonce et ça se voit tu souris gênée, merde si Shushi serait là elle te tuerait sérieux ..

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Beth acquiesce quand elle lui dit que le vouvoiement est une habitude dans ce monde. Elle ne peut pas dire le contraire, c'est fait de façades, de bonnes manières et de personnes fausses, tout ce qu'elle déteste, mais il y a parfois des exceptions. « Je comprends... Mais je suis plutôt anti-conformiste ! » Elle lui sourit mais le perd bien vite en l'écoutant parler. « Le boulet ? » L'anglaise sait à quel point on peut se sentir nulle, impuissante dans cette situation, un boulet aussi parfois pour la famille, mais jamais elle ne se serait permis ce genre de jugement. « Je pense qu'on préférerait tous être en bonne santé que vivre ce qu'on vit donc ne t'infliges pas plus que ce que tu as déjà vécu... » La brunette a l'air assez fataliste dans les quelques paroles qu'elle a échangé avec Beth pour le moment et la blonde n'aime pas cela, elle n'aime pas qu'on se dévalorise comme ça, surtout quand on est dans une situation pénible sans l'avoir voulu. Après tout, elles ont beau se croire être des boulets pour leur famille, elles n'ont pas demandées à être touchées dans les attentats. Elles étaient juste au mauvais endroit au mauvais moment et elles n'ont pas été les seules dans ce cas. « Je me traîne depuis une ou deux semaines. Mais très peu de temps... Les douleurs sont bien trop importantes si je reste trop longtemps debout. » Elle n'en ait qu'au début, elle a l'impression de ne pas avancer, de ne pas s'améliorer, que sa vie sera toujours celle-là... Mais il faut du temps et de la patience, en tant qu'interne en médecine elle le sait, mais elle n'en a pas. « T'as l'impression de ne pas avancer ? » Elle ne pense pas se tromper en lui disant cela et elle la comprend mais il ne faut pas baisser les bras malgré le peu de progrès qu'elles peuvent faire et l'une et l'autre chacune de leur côté.

Tu fixes la princesse parce qu'elle est sympa avec toi, tout comme beaucoup d'autres et tu as l'impression, à force d'avoir trainer avec Cassie que finalement, tu en es une. Mais non. Pas du tout. Alors tu reviens à la réalité de la chose est c'est bien compliqué. Tu te traites de boulet parce que tu sais que tu en es un et voilà qu'elle demande presque de répéter Oui, c'est moi ajoutes-tu avec un petit sourire joyeux mais tu sais parfaitement que t'es un boulet, la maladroite et celle qui a du mal à continuer de vivre parce que rien n'est adaptée dans ta vie à un fauteuil roulant. Même ton travail. Tu finis par entendre son jugement, et tu baisses la tête lentement. Si elle savait tout ce que tu as vécu, si elle savait ce qu'il s'est passé dans ta vie. Si elle savait tout ça mon dieu, si elle savait réellement Je suis un boulet Beth.. Et je le serais à jamais, parce que c'est comme ça. Je suis le boulet maladroite qui parle beaucoup quand je suis stressée ou qui rougis un rien prononces-tu avant d'humecter tes lèvres lentement. C'était la pure vérité et même si cela faisait mal, c'était vrai. Mais elle te dit qu'elle a mal, elle te dit qu'elle a du mal à tenir debout, tu hoches la tête doucement Oui .. Je peux faire que 3 pas en béquilles tu donnes l'information tout bas mais quand sa questin tombe, tu regardes tes mains, anxieuse avant d'ajouter J'ai l'impression que peu importe ce que je fais, cela n'avancera jamais .. Parce que personne ne peut t'avancer sauf toi mais t'y arrive pas tout de suite, petit à petit mais pas tout de suite

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« Tant que tu es toi-même, boulet ou pas, c'est l'essentiel. On apprend à apprécier les gens pour leur qualités mais aussi pour leur défaut tu sais. » En l'entendant parler elle n'a pas l'air d'être la pire vicieuse du monde, la pire des garces du campus alors à quoi bon s'arrêter à son côté maladroit ou poissard ? Beth s'en fout, elle ne la connait pas assez pour la juger là dessus, mais si elle sait quelque chose c'est qu'ils ont été très nombreux à être touchés par les attentats, qu'ils aient la poisse ou non, et ça elle n'y peut rien tout comme le fait de ne pas parvenir à remarcher encore. « Ca fait à peine trois mois que tout ça s'est passé... C'est normal de ne pas courir comme un lapin. » La blonde tente un petit sourire rassurant avant d'ajouter : « Tu sais je suis interne en médecine, j'entends le refrain des médecins je les prends pour des cinglés, j'ai l'impression qu'il comprenne pas ce que je vis, alors que je sais qu'ils font les bonnes choses. » Et pourtant l'anglaise a l'impression qu'elle ne remarchera jamais, qu'elle ne fait pas de progrès. « Prends ton temps, fais les choses à ton rythme et ça finira bien par payer... La route est tellement longue que les autres ne peuvent pas nous juger sur nos coups de mou. » Qui n'est pas passé par là ne peut rien dire. C'est douloureux, mais c'est surtout frustrant de se retrouver amoindri du jour au lendemain.

Beth ne ressemblait pas à ce que les magasins disaient ou même ce que tu avais appris. Tu ne sais pas pourquoi, tu trouves ça intéressant de les côtoyer en dehors de toutes leurs responsabilités en fin de compte. Tu souris à chacun de ses paroles avant d’humecter tes lèvres Je sais oui .. Merci Elle était d’une grande sagesse et c’était tout aussi intéressant de discuter avec elle. Autant dire que tu ne t’en voulais absolument d’avoir lancer ce ballon et qu’il se soit bloqué. Tu fixes un instant ses béquilles, venant froncer les sourcils légèrement Oui, mais je pensais que ça aurait été plus facile Oui et moins douloureux ou moins compliqué non ? Et voilà qu’elle t’avoue qu’elle est interne en médecine, comment fait-elle avec des béquilles ? Comment fait-elle comme ça ? Enfin dans cet état ? Enfin, là tu t’en enfonces non ? Tu te poses pleins de questions et tu les poses, parce que tu es très curieuse Et tu travailles en hôpital ? Enfin je veux dire avec tes béquilles ? Cela n’est pas trop compliqué ? parce que c’est intéressant, toi tu ne peux pas travailler encore, tant que tu ne tiens pas debout, mais bientôt qui sait, ça sera sans doute pour très prochainement non ? Elle est de bons conseils et c’est tout à son honneur, tu la regardes, souriant doucement avant de regarder ton ballon de basket Tu veux faire une petite partie ? Je suis sur qu’une princesse en béquille et une femme en fauteuil roulant, ça peut faire fureur tu rigoles doucement, oui, tout est bon à prendre à la rigolade avec toi

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Les apparences sont trompeuses tout comme les unes de magazines. Beth ne veut pas absolument montrer qui elle est, elle ne passe pas son temps à cela, elle est juste elle même avec les gens qu'elle croise sur sa route et aujourd'hui c'est Phoenix. « Moi aussi. » Elle ne peut pas dire le contraire, elle a toujours été médecin et en tant que médecin c'est simple de donner les instructions. On a l'impression que ça suffit, que ça va vite... Mais non. « Je suis arrêtée jusqu'en septembre minimum... » La blonde ne peut s'empêcher de soupirer longuement. « Je la vois loin la rentrée de septembre si tu savais ! » Surtout qu'elle ne fréquente plus l'université non plus, on lui fait tout passer, elle rend les devoirs comme elle peut... Bref tout est aménagé pour elle. Ca lui fait plaisir de ne pas perdre une année, mais elle déteste quand même avoir autant de privilège, si seulement elle savait que c'était uniquement parce qu'elle avait bien bosse qu'elle pouvait avoir tout cela et pas à cause de son nom, elle le prendrait surement mieux. « Oui on joue ! Je peux surement défendre avec mes béquilles et t'empêcher de shooter, si je suis assez rapide pour te rattraper... » L'anglaise rigole doucement mais elle sait que le match ne vas pas être passionnant, Phoenix va surement la fumer à chaque fois. Comme quoi le fauteuil ça un peu de bon... Au moins elle peut jouer.

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