@Anders H. Wellington - les examens. les révisions. les rendez vous express avec l'avocat pour sortir ton petit ami de la. l'histoire merdique dans laquelle il est fourré, malgré toutes son innocence proclamée. les pas qui s'activent pour rejoindre la rue qui mène à chez toi. le regard vide, les pensées en ébullition.les pieds qui s'entravent dans la bouche d'égout. le corps qui tombe en avant, jusqu'à heurter la personne en face de toi, celle qui n'a rien demandé. ton sac qui se vide sur le sol. des classeurs, la tablette avec sa pomme croquée, quelques babioles de sacs à mains, au milieu encores des pierres précieuses su se battent en duel sur le bitume du trottoir. non.. ! pardon, je suis désolée. que tu dis sans relever la tête, genoux au sol, la voix tremblante, tu pleures de nerfs.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

@Ava Powell-Jobs
Les examens ont commencé. Les derniers pour lui. La fin d'une époque qu'il n'aurait jamais imaginé vivre pendant son adolescence. Lui, l'ancien ado rebelle et colérique diplômé d'une grande université. Lui, l'ancien militaire détruit par la guerre, reconstruit ici, dans cette ville. Il le sait d'ailleurs, qu'il y restera encore quelques années, si ce n'est plus pour de multiples raisons. Il a tout construit ici, son nouveau lui, et il ne saurait rentrer à Londres ou Copenhague. Pas sans certaines personnes en tout cas. Le sac de sport sur l'épaule, il rentre tranquillement chez lui après une séance nécessaire pour se vider la tête, relâcher la pression imposée par l'envie de réussir, de dire enfin au revoir à la vie étudiante. Les réflexes sont bons quand un corps le bouscule, un bras passer autour des hanches de la fine silhouette pour la retenir, lui empêcher la chute, contrairement à ses affaires. Il la détaille, la reconnait vaguement. Une étudiante, Ava, intègre dans la confrérie dont il fait lui même partie. Il la relâche, s'agenouille avec elle pour ramasser ses affaires étalée sur le sol. C'est rien, t'en fais pas. Il lui sourit pour la rassurer, mais elle ne le regarde pas, tremble, comme si elle était à bout de nerfs. Possible vu son comportement. "Est ce que tout va bien ?"  Qu'il demande tout en connaissant à l'avance la réponse. Non, car autrement, elle ne serait pas à genoux en train de pleurer.

@Anders H. Wellington - rattrapée de justesse finalement. les ains inconnues sur ton corps. furtives, sans que tu n'y prêtes attention. action trop rapide pour analyser, laisser le cerveau assimiler. t'es affaires au sol et le goût goût amer en bouche, les lèvres pateuses. l'envie de craquer. bouscule les émotions quand les larmes coulent le long des joues, indiscrètes. genoux contre le bitume rêche pour rassembler tes livres. oui ça va ! que tu lâches trop vivement. sans maîtrise des sons qui sortent. phalanges qui attrapent une pierre rose qui a roulé plus loin. elle est cassée.. le dégoût si profond qui résonne dans le ton. les azurs qui l'a regarde, déboussolée.

j’ai aimé jusqu’à atteindre la folie. ce que certains appellent folie, mais ce qui est pour moi, la seule façon d’aimer.

@Ava Powell-Jobs
Il n’y a pas besoin d’être un génie pour comprendre que ça ne va pas, et il se demande pourquoi Anders, il a posé sa question alors que l’évidence est là. Les yeux rougis, les joues parsemées de larmes, la voix brisée, il avait déjà vu des réponses plus convaincantes. Il ne sait pas à qui la Adams tenterait de faire croire que tout va bien, mais pas à lui. Il aide la jeune femme à ramasser ses affaires, lui tend sans la brusquer pour qu’elle les récupère mais son attention est captée ailleurs, par un petit morceau de verre (?) rose que le danois ne sait identifier. « Qu’est ce que c’est ? » Qu’il ne demande sans détour et sans gêne, cherchant à comprendre pourquoi un morceau de verre brisé déstabilise autant la jeune femme.