back to black@Donovan Joyner — 03.05.2024
cambridge street
tw: manque, consommation de codéine
— les premiers examens passés sans que tu ne réussisses à savoir si tu t'en es sortie ou non. une chose est sûre, tu as hâte que cette période soit un lointain souvenir. heureusement, pour t'aérer l'esprit en ce début de week-end, donovan t'as proposé de sortir. une après-midi riche en émotions, entre une partie de bowling et un repas dans un restaurant que vous appréciez particulièrement. les pancakes, les crêpes, tout ça c'est votre truc. cependant, si la journée se passait bien, cela fait plusieurs heures que tu n'as pas pas avaler un cachet de codéine et le manque commence à se faire ressentir. tu n'as pas envie que cela vienne ternir ce moment, mais tu sais aussi à quel point donovan ne supporte pas de te voir consommer. t'es dans une impasse dans laquelle tu tentes de survivre alors que ça ne fait que commencer. ton pancakes sur un lit de chocolat que tu n'arrives plus à terminer, tu repousses l'assiette vers le centre de la table. — tu peux terminer, j'en peux plus dis-tu en posant l'une de tes mains sur ton ventre. un coup d'eau pour te désaltérer et canaliser ton attention sur autre chose que tes mains qui se mettront à trembler rapidement.

back to black@Anastasia Miller — 03.05.2024
cambridge street — tw: manque, drogues
— La période était compliquée. Pas que vis à vis de mon stage, vis à vis des exams, mais bien à cause de son addiction qui était juste... partout. La veille, on avait passé la nuit ensemble pendant qu'elle était défoncée et j'aimais pas ça bordel... j'aimais pas ça. Et j'aimerais pouvoir la secouer pour lui dire d'arrêter de se ruiner la vie, la santé avec ces merdes. Mais c'était pas possible. Ce sentiment d'impasse, d'être dépassé par les événements. Ne pas savoir quoi faire... C'était pire que tout. Je pense même que c'était ce qui était en train de drainer toute vitalité de mon corps. Les trajets vers Providence n'étaient pas ce qui m'épuisaient le plus, mais bel et bien le sang d'encre pour ma copine. Révisions ce matin avec Zayn, pour tenter de penser à autre chose pendant qu'elle était en exams, mais ça marchait pas trop. 15h, je la récupère devant son bâtiment pour passer l'aprem ensemble, bowling et pancakes au programme. Rien de mieux qu'un retour à l'adolescence pour oublier les problèmes. Sauf qu'ils étaient bel et bien là, ces problèmes. Et ils allaient nous frapper d'une façon ou d'une autre. « tu y as à peine touché... t'es sûre ? on peut le prendre à emporter sinon » Qu'elle puisse avoir un truc dans le ventre plus tard si elle a une fringale fulgurante.

back to black@Donovan Joyner — 03.05.2024
cambridge street
tw: manque, consommation de codéine
— devant ton assiette, tu ne peux t'empêcher de repenser à ta dispute avec aurea hier soir, si on peut appeler ça une dispute. ces derniers jours étaient houleux entre vous et les discussions étaient plutôt pauvres ou inexistantes. la preuve en est, tu avais appris par veritas, qu'elle voyait un mec qui portait le même prénom que ton ex. et quel prénom. tout avait démarré de là, pour si peu finalement, et tu t'étais enfilée un peu trop de pilules blanches. le seul moyen de calmer une crise d'angoisse ingérable. le deuxième : donovan, qui t'avais serré dans ses bras toute la nuit. il était là encore aujourd'hui, en face de toi, sans t'abandonner malgré qu'il n'aimait en rien ce qu'il se produisait sous ses yeux: ta consommation. l'abus d'hier avait forcément ses répercussions puisque le manque se faisait ressentir et que tu n'avais plus vraiment d'appétit à l'instant. — j'ai plus vraiment faim.. mais.. oui on peut prendre à emporter si t'en veux pas.. la voix faible, un léger sourire pour faire mine que tout va bien. — je vais aller aux toilettes, je reviens dis-tu en te levant pour quitter la table. une main sur son épaule glisse alors que tu t'en vas. un moment à te regarder dans le miroir après t'être rafraichit et tu reviens quelques minutes plus tard. — tu veux faire quoi après? tu t'asseyais à nouveau, la jambe qui bougeait à toute vitesse.

back to black@Anastasia Miller — 03.05.2024
cambridge street — tw: manque, drogues
— Difficile de voir les choses du bon angle dernièrement. Beaucoup trop de problèmes s'accumulent et je commence à perdre le fil. Zayn allait mal, de toute évidence. Ana aussi. Et moi... je tentais de garder la tête hors de l'eau mais je commençais doucement à me noyer. Si j'avais l'habitude de gérer plusieurs trucs à la fois, jamais je n'avais été confronté à ce genre de situations. Et j'aurais aimé demander de l'aide à ma mère, elle qui savait tout gérer en temps normal. Mais là... comment lui dire que la femme que j'aime se droguait quotidiennement, possiblement à cause de moi. Parce que c'était bel et bien comme ça que je le vivais. Elle avait beau me rassurer sur le fait que je devais pas culpabiliser, je le faisais quand même, malgré moi. Cette fin d'après midi se passait sans encombre, jusqu'au restaurant de pancakes. Je sentais bien qu'un truc n'allait pas et si ma pensée première ne s'était pas orientée sur ça, ça finissait par être évident à ses réactions. Regard fuyant, bougeotte. Appétit faible. Je hochais la tête en la regardant s'en aller vers les toilettes, avant de me pencher sur la table, enfouissant mon visage entre mes mains. Clairement, la situation m'échappait et je ne voyais aucune issue. Un soupir juste avant qu'elle ne revienne, glissant un sourire sur le visage pour cacher le mal qui me rongeait. « j'en sais trop rien... on peut aller voir un film ou aller dans une salle d'arcades ? » Bon, la deuxième option était plus pour moi, j'admets. Esprit qui se focus sur cette jambe qui ne cessait de bouger, les idées ne venaient plus. Il n'y avait maintenant que ça qui comptait. Un nouveau soupir, avant de glisser ma main sous la table pour stopper ces mouvements bien trop rapides et trop stressants. « prends-en. » Comme un ordre. En même temps, c'en était un.

back to black@Donovan Joyner — 03.05.2024
cambridge street
tw: manque, consommation de codéine
— tout allait très vite lorsque le manque se faisait ressentir. tu te sentais à la fois exténuée et surexcitée. tu avais chaud, froid, puis prise de vertiges qui venaient défier ta stabilité. il y a encore quelques minutes, tu avais faim mais maintenant la seule vue de ton assiette t'écoeurais. tu la repoussais même, la proposant à donovan. tu t'éclipsais finalement pour aller te rafraichir, tentant en vain de faire passer cet état désagréable qui t'envahissait un peu plus chaque secondes. à ton retour, dans son regard, tu captais la déception et l'inquiétude mais tu ne dis rien, préférant masquer ce que vous saviez tout deux. s'il n'abordait pas le sujet, tu ne le ferai pas. il était plus simple de dévier ton attention et la sienne. — oui.. oui on peut aller dans une salle d'arcades. c'était original pour toi et tu aimais partager ces moments là avec lui. il te battait toujours, ce qui n'était pas si difficile au vu de ton peu d'heures passées à jouer. les yeux qui se figent sur sa main posée sur ta jambe. tu secoues la tête de haut en bas, soupirant par la suite. — j'en ai pas. aussi étonnant que cela puisse paraître. la boite est restée chez toi parce que tu voulais lui offrir un moment sans être défoncée. en étant juste la anastasia d'avant, celle qui n'était pas accroc à un médicament. celle qui n'avait besoin de rien pour aller bien. — ça va aller.. main qui vient se poser sur la sienne pour la serrer doucement, ton regard cherche son approbation comme si celui-ci pouvait être le soutien recherché.

back to black@Anastasia Miller — 03.05.2024
cambridge street — tw: manque, drogues
— Je cautionnais pas tout ça. Et pourtant, j'étais là à lui dire d'en prendre. Parce que ma copine me manquait. Ma copine sobre me manquait. Celle qui ne tremblait pas de manque, qui n'avait pas des sautes d'humeur, qui pouvait passer une après-midi avec moi sans penser au moment où la libération arrivera. Parce que c'était ce qui se passait là, à table. Elle devait se dire qu'elle avait hâte de prendre ce putain de cachets pour aller mieux. Parce que là, ça va pas. Parce que là, elle était dans un état lamentable et tout le monde pouvait le voir, ou l'entrapercevoir. « on rentre alors » Il était hors de question qu'on fasse autre chose alors qu'elle allait pas bien. J'préférais cent fois la ramener chez elle et qu'elle se calme, plutôt que devoir gérer une crise de manque dans un lieu public. Je terminais mon assiette rapidement, avant de déposer quelques billets sur la table en me levant. « et c'est non négociable » admettais-je de façon ferme, tout en remettant ma veste, l'invitant à faire de même. J'savais pas comment gérer cette histoire mais je sais pertinemment que j'allais craquer à un moment donné. C'était qu'une question de temps.

back to black@Donovan Joyner — 03.05.2024
cambridge street
tw: manque, consommation de codéine
— tout ce que tu souhaitais, c'était passer du temps avec donovan. lui montrer que tu étais la même personne, quand bien même tu avais replonger. mais ce n'était pas si simple que tu l'avais imaginé. rattrapée par le manque qui bouffait ton corps, tu sentais bien que l'après midi risquait d'être plus compliquée que prévu mais tu voulais réussir, quitte à être sur les rotules en fin de journée. tu t'attendais à avoir le soutien du brun mais ce n'était pas la réaction qu'il eut. les sourcils qui se fronçaient, l'incompréhension se lisait sur ton visage. on rentre, t'ordonnais-t-il. l'impératif ne laissait pas place à une réponse possible. il semblait déterminer à ne pas te laisser le choix et te le faisait savoir par une deuxième position de sa part. prenant sa veste, tu le regardait faire sans bouger, abasourdie. tu finissais tout de même par le suivre et sortir du restaurant sans broncher. une fois dehors seulement, alors qu'il marchait d'un pas plus rapide que le tien, tu attrapais sa main pour qu'il ralentisse et t'attende. — attends moi ! main légèrement moite qui agrippait ses doigts par force. à son niveau cette fois, tu le questionnais, — tu veux plus aller à la salle d'arcade ?! tu ne planes pas et pourtant, tu n'es pas loin de ça tellement tu ne captes rien.

back to black@Anastasia Miller — 03.05.2024
cambridge street — tw: manque, drogues
— La veste sur le dos, l'ordre donné, je ne lui laissais pas tellement le temps d'argumenter sur la question. On rentre et elle prendra son fichu cacheton pour calmer son corps qui réclame sa dose. Pas certain que ce soit réellement la chose à faire, pas certain que l'agacement qui se perçoit dans le ton de ma voix soit celui adéquat. Mais je suis fatigué de tout ça, fatigué de la situation et de tout ce qui se trame depuis des semaines. Et le simple fait qu'elle ne veuille pas s'en sortir, ça me faisait péter un câble intérieurement. Égoïstement, j'voulais juste qu'elle redevienne comme avant. La réalité était toute autre. Pas rapide à l'extérieur du restaurant, on était pas tellement loin de son appartement, alors on était à pied. Comme deux personnes voulant profiter de l'air printanier. « non, plus de salle d'arcade » que j'disais, sentant sa main dans la mienne. Je marchais toujours au même rythme, de toute évidence agacé par tout ça. « on rentre chez toi, c'est ça le plan. on rentre pour que tu prennes ton putain de cachet » Un soupir, je m'arrête net, tout en fermant les yeux pour me calmer. Lèvres pincées, je soufflais un coup avant de rouvrir les yeux pour parler plus calmement. « désolé. on rentre, tu fais ce que t'as à faire et on avisera par la suite »

back to black@Donovan Joyner — 03.05.2024
cambridge street
tw: manque, consommation de codéine
— t'essayais inlassablement de réparer les pots cassés. les pots que tu cassais toi même, un par un. tu n'avais pas manqué d'en casser un puisqu'à chaque fois, t'étais en plein dedans pour le fusiller. tout ce qui pouvait être foireux, tu y allais, tête baissée, sans voir dans quoi tu t'embarquais. une fois de plus, tu sentais que tu le blessais. un long soupir venait répondre à son ton agacé. long mais compréhensif. tu marchais alors silencieusement, ne voulant pas en rajouter à son énervement. vous n'aviez pas loin à aller, heureusement. sur le chemin, ta main avait lâché la sien petit à petit alors que tu rongeais tes peaux d'ongles sans t'arrêter. devant chez toi, tu t'arrêtais sans pour autant pénétrer dans l'immeuble. tu ne savais pas si aurea était présente à l'appartement, mais là n'était pas le problème. — j'ai une question et.. réponds moi sincèrement tu inspirais longuement avant de te lancer. — j'te fais honte? tu marquais une courte pause avant de reprendre ton propos. — quand je tremble comme ça, t'as honte d'être avec moi ? tes mains devant lui, pour montrer le tremblement qui ne s'arrêtait pas. tu avais beau n'avoir qu'une seule idée en tête, une deuxième avait gagné de la place dans ton esprit pendant le trajet. et si il avait tellement honte de toi qu'il viendrait à te quitter? ce n'était pas l'endroit pour avoir cette discussion, mais il fallait que tu le saches, immédiatement.

back to black@Anastasia Miller — 03.05.2024
cambridge street — tw: manque, drogues
— L'agacement était là, palpable. Il était visible par ma démarche, par ma façon de parler. Je voulais pas être comme ça, aigri voire agressif. Mais la journée venait d'être limite ruinée parce que j'ai remarqué ce manque. Son manque. Et je m'étais fait tout un cheminement dans la tête, qui nous a finalement mené jusqu'à là. Et forcément, elle n'y était pour rien, en quelque sorte. C'est juste que j'étais toujours pas habitué à cette situation et que si le cas avait été inversé, je m'en serais sûrement pris plein la gueule au moment même où j'aurais consommé une quelconque drogue. J'veux être là pour elle, mais j'veux qu'elle se fasse aider putain, c'est si compliqué à comprendre ? On était quasiment rentrés chez elle, sans se tenir la main, quand elle se stoppait. Pourquoi n'entrait-elle pas ? J'allais bien vite le savoir. Je hochais la tête à ses mots, avant d'être pris par l'incompréhension. « hein ?! » Sourcils froncés, je ne captais pas bien pourquoi elle me posait cette question. « non, non, bien sûr que non » Mon regard se pose sur ses mains tremblantes et je finis par fermer les yeux, attrapant ses mains dans les miennes. « c'est pas de la honte. c'est de la culpabilité et de l'impuissance, c'est différent » Et j'espérais qu'elle captait la différence.