Un peu plus de vingt-quatre heure que j’étais arrivé chez mon père et déjà, la tension semblait s’être fondue en moi, comme si désormais nous ne faisions plus qu’un. Il en était ainsi chaque fois que je revoyais mon paternel. J’avais ce besoin de faire bonne impression, de lui montrer que j’étais tel qu’il voulait que je sois : fiable, stable, sérieux et impressionnant. Tel que devait être un Von Habsburg. Je n’avais pas d’autre choix que de faire au moins aussi bien que mes frères, et cette pression constante que j’avais en sa présence pouvait par moment me bouffer tout entier tant je dépensais de l’énergie à tout intérioriser. J’étais encore plus pénible qu’à l’accoutumée, encore plus fermé. D’autant plus avec la présence de Brinley dans les parages.
Alors quand ce soir-là il annonça qu’il devait s’absenter pour la soirée, ce fut comme une libération. Enfin seuls, puisque Karl et Wolfgang n’arrivaient que demain. Même si ça ne faisait que quelques heures qu’elles étaient arrivées, je voyais bien que Gracie et Kenzie commençaient elles aussi à s’agacer. C’est donc avec grand fracas que je déboulais dans la chambre de Gracie, bouteille à la main, sautant d’un bond sur son lit : « Whisky vingt ans d’âge, de la réserve personnelle de monsieur von habsburg » déclarai-je avec un grand sourire en remuant la bouteille sous leur nez, pas peu fier d’avoir réussi à la choper. « Il est parti pour la soirée » ajoutai-je, oubliant même la présence potentielle de Brinley, ne me doutant pas un instant qu'elle se trouvait dans le dressing juste à côté.

Elle a pas de famille ou quoi? Ça c'était la phrase qui était sortie de la bouche de Marcus en parlant de moi. Fallait pas parler de sujets qui fâchent voyez vous, c'était déjà compliqué avec ma famille respective. On fêtait pu trop le temps des fêtes depuis que ma soeur était décédée et que ma mère était.. pu là psychologiquement. Sans oublier mon frère ainé qui avait coupé les ponts avec notre famille. Et mon p'tit frère qui s'était violemment disputé avec mon père pour la drogue et qu'il évitait comme la peste depuis presque un mois. Magnifique comme portrait je vous l'accorde. C'était spécial et impressionnant en toute honnêteté de se retrouver dans le manoir des von Habsburg. C'était déstabilisant de se retrouver dans un milieu qui était différente et loin de ma réalité, je savais pas comment me comporter. J'avais eu échos venant des filles de la dynamique familiale et je comprenais un peu mieux sans totalement comprendre, vous pigez? La chambre de Gracie faisait le triple de mon ancien appart et sans parler de son dressing. J'étais en train d'enfiler une robe rouge lorsque j'entendis la voix de Marcus de l'autre côté. Je sortais de ma cachette. « Tu parlais de cette robe Gra.. » disais-je avant de me taire pour observer Marcus sur le lit de sa soeur avec une bouteille de whisky. Hm bonjour, je rêve nah? C'est un clone ou c'est bien le vrai Marcus là? Je regardais les filles en mode dafuck.              

A peine atterrie que la tentation de rebrousser chemin te faisait ardemment de l'œil. Deux minutes en sa présence et les remarques festives du paternel avaient filé bon train, s'attaquant sans courtoisie ni finesse aux malheureux événements récents, t'ayant fait gagner une ombre indélébile. Quelle idée de se promener à point d'heure, jeune fille ! (...) La liberté américaine te monte trop à la tête, Gracie Astoria von Habsburg. (...) Tu donnes du fil à retordre à Alfred et à ton frère. (...) Tu imposes, en plus, la présence d'une intrue à nos festivités familiales. Le sourire forcé plaqué aux lèvres, le regard en biais à ta cadette et ta meilleure amie : acquiesce, ne rétorque pas, inspire, expire, souris. Tout va bien se passer. Tout va bien se passer. Qu'est-ce que trois petits jours dans une année ? Dans une vie ?
Je le déteeeeeste ! Je déteste cette période, je déteste ces vacances, je déteste cette chambre, je déteste cette- cette lampe, je déteste cette.. cette table de chevet ! Trois heures plus tard, spoiler alert : tout ne se passait absolument pas bien du tout. Chaque meuble subissait l'ouragan dorénavant libéré après avoir été captif trois longues heures en présence de Père et Marcus. Le faux semblant, les fausses manières, le bien savoir ; tout t'était insupportable et tu le faisais bien savoir en présence de Kenzie et Brinley, embourbée dans ton dressing sous ta suggestion. Tant qu'à subir les remarques désobligeantes de von Habsburg Senior, autant le dépouiller au maximum. Surtout ne te retiens pas, approprie toi tout c'que tu aimes pour ce soir et pour la vie. Le repas de ce soir, une plaie dont tu te serais bien passée. Tous les repas, en fait. Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter un tel géniteur, Kenzie, dis-moi ? Déplorations culminantes, avachie d'une telle grâce dans ton lit que ton père en ferait sûrement une syncope s'il te voyait. Et tu t'apprêtais à renchérir sur une énième jérémiades vers ta cadette lorsque les portes de ta chambre, s'ouvrant, t'interrompent. Marcus y fait son apparition. Un merveilleux butin en main. Oh, l'apparition du fils prodige.. L'affront transperce la voix, l'agacement ayant pris dominance sur toute autre émotion durant ce weekend envers ton frère quand bien même ce n'était pas lui, le problème. Brinley ressort du dressing à ce même moment, plongeant la pièce dans un silence instantané, presque inconfortable. T'as pas intérêt à faire davantage de remarques sur sa présence. Passe moi ça. Te saisissant du fameux whisky, le ton autoritaire, à Marcus, en référence aux nombreuses allusions de votre père et des siennes quant à Brinley. T'as l'intention de la fixer avec des yeux de merlans frits encore longtemps ou ?

Voilà venu le temps des faux-semblants. Bien loin d’être aussi docile qu’il y a quelques mois, avoir ma liberté, tout en ayant le soutient de mes deux ainés, m’avait tant apporté ces derniers temps. Tellement que j’étais devenue aux yeux de notre père, quelqu’un d’autre, alors que j’apprenais juste à découvrir qui j’étais réellement. Toutefois, ici, je ne faisais aucune vague, je me contentais de faire profil bas. Un feu ardent s’intensifiait en moi, à chacune de ses remarques. Tout le monde en prenait pour son grade, même Brinley qui n’avait rien demandé. Tout paraissait plus beau de l’extérieur, quand on ne connaissait ni les codes, ni les rouages de notre monde. Nous savions sourire, en toutes circonstances, merci Arlette pour les cours de bienséance. Ces mêmes sourires que nous offrions au patriarche, pour tenter de lui fermer son clapet, pour cesser d’entendre sa voix criarde qui montait dans les aigues lorsqu’il s’énervait. Joyeuses fêtes, bien sûr. Après des heures à courber l’échine, venait le temps de l’apaisement. — Je me le demande tous les jours, mais je penche sur l’éventualité qu’avoir 50% de ses gênes est la cause principale de nos malheurs. Mais aussi de notre bonheur, parce que si aujourd’hui je pouvais conduire une Lamborghini Urus, c’était grâce à lui. Je me redressais presque automatiquement lorsque la porte s’ouvrait, avant d’y voir le visage de Marcus, me laissant retomber sur le lit, je soupirais, soulagée. — Merci mon Dieu, ou plutôt mon frère. Lorgnant sur la bouteille dans les mains de Gracie, je m’amusais à voir les soi-disant ennemies, trouvant le regard complice de ma sœur en à peine quelques secondes. — Chuuut, il va encore dire qu’on l’agace. Attrapant la bouteille, je regardais Brinley. — Cette robe a définitivement été faite pour toi. Même moi, je ne pouvais pas décrocher mon regard de la brune

Evidemment, Gracie était d'une humeur massacrante. « Le fils prodige t'amène la tise, un peu de reconnaissance » dis-je en agitant la bouteille sous son nez en haussant les sourcils. « Merci mon Dieu, ou plutôt mon frère » lâcha Kenzie, apparemment soulagée de constater que ce n'était que moi, et non pas notre père qui débarquait pour en remettre une couche. « Dieu ça me va aussi comme surnom » lâchai-je avec un clin d'oeil, d'humeur à plaisanter. Du moins avant de voir Brinley sortir du dressing avec une robe de soirée rouge, rappelant soudain sa présence à mon cerveau. J'ouvrais la bouche, m'apprêtant à lancer un Elle est toujours là celle-là ? mais je fus devancé par ma soeur, d'humeur hargneuse. « T'as pas intérêt à faire davantage de remarques sur sa présence. Passe moi ça » dit-elle en m'arrachant la bouteille des mains. Je refermais la bouche, dévisageant la jeune femme avant de me faire rattraper par une énième remarque de Gracie, commentée par Kenzie « T'as l'intention de la fixer avec des yeux de merlans frits encore longtemps ou ? » « Chuuut, il va encore dire qu’on l’agace » « Pourquoi je suis venu moi déjà ? » râlai-je tout haut. Je soupirai, puis me calais entre mes deux soeurs, une main derrière la tête. « Fais passer, j'ai donné de ma personne pour l'obtenir » lâchai-je avec un sourire en coin en récupérant la bouteille auprès de Kenzie. Ca avait du bon de faire complètement craquer la nouvelle domestique. A cet instant, elle devait encore être en train de se remettre de mon baiser. « Cette robe a définitivement été faite pour toi. ». Mes yeux glissèrent à nouveau vers Brinley que j'évitais jusque là, bien obligé de constater ce que j'avais fuit au premier coup d'oeil. Oui, elle était canon. Genre vraiment. « C'est quoi l'idée, vous faites un défilé puis vous allez vous vernir les ongles ? » Pa-ssio-nant.

Gracie m'avait suggéré d'aller jeter un coup d'oeil dans son dressing, ce que je fis bien évidemment. Quel trésor allais-je découvrir? Surtout ne te retiens pas, approprie toi tout c'que tu aimes pour ce soir et pour la vie.   J'écarquillais les yeux, pardon? Elle croyait vraiment que j'allais me servir comme ça, comme si c'était une boutique? Je me trouverais pas honnête de faire ça, c'était des tenues que je pourrais jamais m'offrir. Et je les méritais pas, ça passerait peut-être mieux si c'était un cadeau d'anniversaire mais bon, cet évènement était passé. « T'es sûre que tu veux donner ça à une intrue? » demandais-je, faisant référence aux paroles de son paternel. J'm'appelle pu Brinley, en plus il avait écorché la prononciation de mon prénom. Moi qui croyais que ma famille était dysfonctionnelle, au final c'était pas rose ailleurs. Encore moins dans une famille royale, les coulisses concordaient pas avec l'image d'une famille unie et parfaite, où ça pue le bonheur. Les deux soeurs faisaient le point sur leur situation familiale, alors que la voix de Marcus se mêlait à la pièce. « Dieu ça me va aussi comme surnom » Non moi ça m'va pas, mes tympans saignaient métaphoriquement parlant. Je quittais le dressing, tous les regards se tournaient vers moi. Je dévisageais Marcus qui se gênait pas pour le faire aussi. Je l'avais jamais vu ce relâcher autant, genre jamais. Gracie lui faisait savoir qu'il avait pas intérêt à parler de moi.. devant moi. Ouais au moins on pouvait pas lui reprocher d'être hypocrite quoi.  T'as l'intention de la fixer avec des yeux de merlans frits encore longtemps ou ? Je m'étais pas encore regardée dans le miroir, je baissais mes yeux pour m'assurer qu'on voyait pas un bout de ma généreuse poitrine. — Cette robe a définitivement été faite pour toi. Je souriais doucement à Kenzie, pourtant j'avais l'impression qu'elle n'allait pas avec moi.  « Fais passer, j'ai donné de ma personne pour l'obtenir » Mon attention se portait sur la bouteille qu'il avait récupérer des mains de sa soeur. « Comme je suis l'invitée, il me paraît logique qu'on commence par moi » disais-je en regardant chacun d'entre eux, surtout Marcus. « Gracie et Kenzie pensaient se défouler sur moi en me maquillant mais comme t'es là.. t'es le modèle idéal. Moi c'est les tenues, toi le maquillage » Je venais m'installer au bout du lit, ouais j'faisais tout pour le décourager de rester là. « J'verrais bien du noir sur ses paupières les filles » aussi noir que son âme.           

T'es sûre que tu veux donner ça à une intrue? - Les écoute pas. Peut pas avoir d'intrus dans une famille s'il n'y a pas de dite famille en premier lieu. Les yeux levés au ciel, on ne peut plus blasée du déroulement de ces jours festives où joie et bonne humeur étaient censées répondre à l'appel. A la place, amertume et exacerbation avaient décidé de régner, haut et fort. De ta part, au profit de toutes ces années accumulées de commentaires passifs agressifs, au profit de ta meilleure amie, prise au centre du match droiture vs. insolence ou plus communément appelé Papa vs. Gracie. Je me le demande tous les jours, mais je penche sur l’éventualité qu’avoir 50% de ses gênes est la cause principale de nos malheurs. Arques le sourcil droit. Du coup c'est le moment d'espérer une révélation typiquement dramatique des fêtes où il annoncera qu'on est adopté ? Questionnes ta soeur, en étoile sur ton lit, dépitée. T'avais réellement aucun plaisir à venir dans les tréfonds de votre domaine autrichien pour ces réunions 'familiales' et tout ton comportement criait au désarroi, au mécontentement. Et la venue de Marcus n'y arrangeait rien. Au début. Avant que tout ne s'anime devant tes yeux, les réactions, les répliques cinglantes - toi à Marcus à propos de Brinley, les fausses protestations - Marcus, les taquineries - Kenzie et Marcus, les compliments et les regards en biais - tous vers Brinley et son défilé de mode avorté. Ce n'était pas pour la déphaser visiblement, acceptant les compliments de Kenzie avant de foncer droit sur Marcus et la bouteille qui se passait - s'arrachait - de main en main. Fais passer, j'ai donné de ma personne pour l'obtenir Marcus. Comme je suis l'invitée, il me paraît logique qu'on commence par moi. Brinley. Aucune protestation mais un rire étouffé de ta part, Père serait fier de l'inculcation de ta politesse et bonnes manières - les invités en premier. T'as donné de ta personne pour l'avoir, c'est-à-dire ? J'vais devoir encore aller consoler une pauvre servante ? Sourcil arqué, bouteille reprise entre tes mains avant de la passer à Kenzie. Ne bois pas trop. Réflexe de grande soeur protectrice, quand bien même votre aîné dix fois plus protecteur était présent. C'est quoi l'idée, vous faites un défilé puis vous allez vous vernir les ongles ? L'aîné qui dorénavant confortablement installé, bien décidé à s'intégrer à votre soirée entre filles. Tu l'observes du coin de l'oeil, méfiante, les billes alternant entre lui et ta meilleure amie, qu'il avait soigneusement évité et évincé jusqu'ici. Le regard croise celui de Kenzie, intriguée. Le mot 'maquillage' te parvint vaguement aux oreilles. Tu veux maquiller Marcus ? Incrédulité dans ta voix avant qu'un sourire malicieux se dessine doucement mais sûrement sur tes lippes. Comme quand on était petite, vous vous souvenez ? Quand petites Gracie et Kenzie prenaient son visage pour toile vierge et qu'il ne protestait que par principe, finissant par céder aux deux soeurs. Jamais eu l'occasion de tester le smoky eyes par contre,  j'te laisse ce privilège pendant que Kenzie et moi.. on boit ! Les lèvres s'étirent, de façon machiavélique pendant que tu t'allonges, profites du spectacle. Bouge pas Cucus, tu nous dois bien ça !

Je ne pouvais que sourire à cette entrée en matière. Je m’enfonçais un peu plus dans les draps de ma sœur sans s’ajouter de commentaire. Mes yeux ne suivaient que la bouteille et pour cause, j’avais envie et besoin de décompresser. J’avais vu de la déception dans les yeux de notre père et je me battais encore contre moi-même et mes pensées délirantes. Cela ne m’empêchait pas de sourire et de mettre tout sur le dos de notre paternel sur les raisons de nos malheurs. ‘Du coup c'est le moment d'espérer une révélation typiquement dramatique des fêtes où il annoncera qu'on est adopté ?’ — J’préférerais éviter, on est déjà assez nombreux. Je préférais me concentrer sur le positif de cette famille, nous trois. Je secouais doucement la tête à Brinley, un sourire rassurant scotché sur mes lèvres, quand elle semblait douter de mes propos ou d’elle-même. Il fallait avouer qu’elle en avait trop vécu pour une vie ses dernières semaines. Puis la bouteille passait de main en main, alors qu’une discussion sur la façon dont Marcus se l’était approprié, commençait. Je secouais la tête aux mots de ma sœur, n’étant pas dans l’optique de me mettre une grosse mine. — Ouais, qu’est-ce que tu lui as fait ? Curieuse de nature, je pourrais m’inspirer de ses techniques pour obtenir moi aussi tous mes désirs. Gracie et moi-même n’étions pas dupe sur cette pseudo-haine qui habitait les deux ‘ennemis’ présents. ‘Comme quand on était petite, vous vous souvenez ?’ — Oui, quand il était encore docile et qu'il avait de l'empathie pour notre ennui. Répondais-je en donnant un petit de menton pour désigner Cucus. — Allez hop hop hop, on vous regarde. Croisant les jambes, je m’installais confortablement en voyant le regard interloqué de notre frère. — Quoi ? Eh Brin, n’hésite pas sur le rouge à lèvre rouge, vous serez assortis comme ça. Je pouffais comme une gamine avant de déguster une bonne gorgée de l’alcool.  

La bouteille venait à peine d'arriver entre mes mains que déjà je me la faisais prendre par Brinley sans avoir pu en boire une goutte, celle-ci nous sortant le fameux "les invités d'abord". Je relaissais tomber mon bras resté en suspension, voyant déjà la bouteille passer de main en main. « T'as donné de ta personne pour l'avoir, c'est-à-dire ? J'vais devoir encore aller consoler une pauvre servante ?» « Ouais, qu’est-ce que tu lui as fait ? » Immédiatement je jetais un regard de biais à Gracie, réflexe de grand frère quand soudain je me demandais s'il était bien raisonnable de parler de ça devant Kenzie. Elle restait toujours la petite à mes yeux, la seule qui n'était pas totalement corrompue -encore. Gracie et moi... il ne valait mieux pas en parler. Sans parler de Brinley qui était là elle aussi, toute ouïe. « Elle craque sur moi, je l'ai embrassée pour faciliter la transaction » dis-je en me retenant de sourire, sachant que ça allait les faire jaser. Récupérant enfin la bouteille, j'en prenais une bonne gorgée. Et puis tout d'un coup, Brinley se mettait dans l'idée de se servir de moi comme poupée. J'ouvrais des yeux rond, ne m'attendant clairement pas à ça de sa part. Je n'avais même pas le temps de dire un mot que les deux autres surenchérissaient, toutes excitées. Le pire fut probablement le moment où Gracie sortait ce surnom ridicule dont elles aimaient m'affubler. Je lâchais un rire ironique, passant la bouteille à Kenzie tout en toisant Brinley. « C'est ça oui bien sûr » dis-je en haussant les sourcils. Qu'elle essaie de m'approcher avec son maquillage pour voir.